Moderna, Comirnaty et bonus financier : préparation de la vaccination anti-Covid-19 pour l’été

« On doit s’organiser pour continuer à vacciner à haut niveau tout l’été », dicte le ministère de la Santé, qui ne veut pas que les vacances estivales ralentissent la dynamique de vaccination contre le Covid-19. Si les autorités nationales ou locales n’ont pas encore établi leur plan, voici quelques points pour aider les officinaux à s’organiser.

Zones touristiques : aux territoires de prévoir

Le dispositif de vaccination pendant l’été reposera sur les structures déjà existantes : centres de vaccination et ville. Mais ce sera aux territoires de prévoir la montée en charge et les dispositifs de vaccination exceptionnels sur les lieux de vacances. Agences régionales de santé et préfectures devront présenter leur plan d’ici le 18 juin. Pour l’officine, « les doses seront poussées où la ville les commande, là où il y a une appétence pour vacciner », prévient le ministère lors du point presse du 8 juin, lieux touristiques ou pas.

Moderna et Janssen poussés à l’officine…

« La vaccination avec les vaccins Moderna et Janssen sera poussée dans les officines », assure toutefois le ministère de la Santé.

L’approvisionnement en vaccins de Moderna devrait continuer à augmenter dans les mois à venir, a fait savoir le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance, lors du même point presse. Mais Bercy n’a « pas encore de calendrier précis sur les livraisons confirmées en juillet et août ». Le ministère de la Santé s’attend à « des sessions de rattrapage » avec Janssen, du fait de son schéma à une seule dose qui peut séduire.

… mais l’arrivée de Comirnaty en attente

Enfin, le ministère de la Santé envisage publiquement la mise à disposition du vaccin Comirnaty (Pfizer/BioNTech) en ville « à terme ». Quand ? « Pfizer arrivera à l’officine dans un calendrier ajusté ». Qui dépendra surtout du succès de l’écoulement des doses de Moderna déjà mises à disposition.

Un assouplissement limité des délais entre les deux doses

Pour que les Français n’aient pas à organiser leurs vacances en fonction de la date de leur deuxième injection, Olivier Véran avait évoqué le 2 juin au  journal de 20 heures sur TF1, une mesure dérogatoire de « deux semaines supplémentaires entre la première et la deuxième injection », soit jusqu’à 8 semaines pour les vaccins à ARNm.

Les prises de rendez-vous pour la deuxième injection peuvent être fixées dans un intervalle de « 35 à 49 jours », expliquait ce 8 juin le ministère de la Santé, « mais la référence reste 42 jours pour la population générale et 28 jours pour les personnes sévèrement immunodéprimées ». Dans sa dernière intervention du 3 juin, la Haute Autorité de santé a maintenu un espacement de 4 à 6 semaines pour les vaccins à ARNm, et 9 à 12 semaines pour AstraZeneca.

Par ailleurs, à compter du 10 juin, les plateformes proposeront une prise de rendez-vous unique pour les personnes ayant été infectées par le Covid, quelle que soit l’ancienneté de l’infection.

La deuxième injection doit être réalisée sur le lieu de la première.

Bonus financier renouvelé en centre de vaccination

« Il faut aussi continuer à assurer le roulement pendant l’été », souligne le ministère. Ainsi, pour inciter les professionnels de santé, les étudiants, les demandeurs d’emploi, etc, à vacciner en centres pendant les week-end du 14 juillet et du 15 août, un bonus financier sera mis en place par l’Assurance maladie, à la manière du dispositif instauré lors du week-end de l’Ascension.