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Trods sérologiques, pharmacien correspondant : la rémunération plantée
Coup de tonnerre lors de la Commission paritaire national (CPN) du 9 juin. En dénonçant officiellement la tacite reconduction de la convention pharmaceutique dans un courrier daté du 6 juin, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) gèle toutes les négociations en cours dont celle portant sur la rémunération du pharmacien pour le dépistage prévaccinal du Covid-19 par Trod sérologique. Le sujet a pourtant été évoqué hier mais le tarif proposé par Thomas Fatome, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), bien en deçà des demandes des deux syndicats pharmaceutiques, a été rejeté en bloc par leurs représentants. De toute façon, la décision finale reviendra au ministre de la Santé qui décidera seul du tarif par un arrêté ministériel.
De fait, les autres chantiers en cours, la rémunération officinale et la rémunération du pharmacien correspondant, les nouvelles missions débattues dans le cadre du comité paritaire national des programmes d’accompagnement (CPNPA), telles que la dispensation à domicile, le dépistage du cancer colorectal, l’accompagnement du patient dans le sevrage tabagique, etc. restent en rade. De même, les demandes de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), d’indemnités pour le travail administratif de la vaccination Covid-19 et pour retard de paiement de la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) génériques ont essuyé une fin de non-recevoir.
Le paiement de cette ROSP génériques, en retard depuis plusieurs semaines, échappe, lui, à ce coup d’arrêt de la vie conventionnelle. « L’Assurance maladie nous a indiqué que ce règlement devrait intervenir dans le courant de la semaine prochaine », a indiqué Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, en conférence de presse ce 9 juin.
Une nouvelle convention avant la fin de l’année ?
Une nouvelle période de négociation va donc s’ouvrir, d’au moins 6 mois (eux-mêmes renouvelables 6 mois en cas de désaccord), sans en connaître pour l’instant le calendrier. Pierre-Olivier Variot estime que cette décision « met la profession en grande fragilité » compte tenu que se profilent un projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de « sortie de crise », les échéances électorales de la présidentielle, ainsi que la menace d’un règlement arbitral en cas d’échec des négociations.
Tandis que l’USPO milite pour un toilettage de l’actuelle convention et sa poursuite par avenants, Philippe Besset, président de la FSPF, met en œuvre le mandat qui lui a été confié et se veut rassurant sur l’agenda des discussions : « La convention est devenue complètement illisible, il s’agit juste d’avancer les négociations sur une période s’étendant de septembre à décembre 2021, alors qu’elles auraient dû s’ouvrir en janvier 2022, compte tenu que la convention se termine le 7 mai 2022. »
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