Homéopathie, ostéopathie… : pourquoi pas, mais à encadrer

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Homéopathie, ostéopathie… : pourquoi pas, mais à encadrer

Publié le 10 juin 2021
Par Anne-Hélène Collin
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Puisque les thérapies complémentaires sont plébiscitées par des patients souvent non satisfaits par l’offre de soins conventionnelle, plutôt que de les nier, l’Académie nationale de médecine propose de les évaluer, les encadrer et les intégrer en complément des soins conventionnels, sans qu’elles ne les remplacent. « Une thérapie complémentaire n’est pas une médecine complémentaire. Il n’existe que la médecine dont les pratiques sont diversifiées pour répondre le plus largement possible aux besoins de la population », insistent les académiciens dans leur communiqué du 10 juin.

Ces thérapies complémentaires ne doivent pas non plus sortir du giron de la médecine ou des professionnels de santé. Déjà, « ces soins doivent être conformes aux règles de l’éthique médicale », commence l’Académie de médecine. Les pratiques doivent être évaluées « conformément aux règles de l’art », sur la base de travaux scientifiques, auxquels s’ajoutent « une homogénéisation et une crédibilisation de l’offre de formation ». « Les thérapies complémentaires doivent être enseignées dans les facultés de médecine et les Instituts de formation aux professions de santé (telles que référencées dans le code de la santé publique) afin que les professionnels en connaissent les intérêts potentiels et les limites pour conseiller les patients en toute transparence et objectivité. » 

Un rappel de l’Académie de médecine nécessaire, alors que la plupart des pratiques ne sont pas encadrées, n’ont aucune reconnaissance officielle, ne sont pas toujours effectuées par des professionels ayant des formations médicales ou paramédicales, avec des risques de perte de chance pour les patients.

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