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Etudiants en pharmacie : la peur du diplôme dévalorisé
Les étudiants en pharmacie vont mal. C’est ce que révèle l’enquête lancée par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) du 17 janvier au 9 février 2021.
Sur les 2 978 répondants, 71,7 % déclarent que leurs études sont devenues une source de stress. 41 % des étudiants ont décroché et 54,7 % n’ont pas réussi à suivre correctement leur cursus universitaire en raison de diverses difficultés (problèmes de connexion, environnement de travail inadapté…). Ainsi, 69,7 % considèrent que la crise sanitaire a diminué leur acquisition de connaissances et de compétences. Pour autant, 45,4 % souhaitent garder certains cours à distance. Un quart des étudiants a également rencontré des difficultés pour trouver un stage en essuyant parfois des refus liés aux conditions sanitaires. De fait, 37,7 % ont remis en cause leur projet professionnel suite à la crise sanitaire. Enfin, pour 33 % des étudiants, leur diplôme a moins de valeur en raison de la crise.
S’ajoute une dégradation de leur santé mentale : 46 % des étudiants en pharmacie la considèrent « plutôt mauvaise à mauvaise ». Ce sentiment de mal-être a poussé 35 % d’entre eux à avoir des idées noires et 13 % à avoir envie d’en finir. 4 % des étudiants sont même passés à l’acte. 75 % de ces étudiants n’avaient pourtant pas ces idées avant la crise. En outre, 54,2 % ont vu leur sommeil perturbé à cause de la crise avec, pour 27,8 %, besoin d’aide pour s’endormir dont le recours à des médicaments ou à du cannabis.
Face à cette situation, l’Anepf émet des propositions tant sur l’organisation des études de pharmacie que sur l’accompagnement des étudiants en difficulté. Par exemple, elle préconise la favorisation de l’enseignement court au détriment des cours magistraux , le développement des outils en ligne dans la formation (e-learning), la formation des enseignants aux outils numériques et l’accès au matériel nécessaire pour les adapter au distanciel.
Sur le plan de la santé physique et mentale, l’Anepf réclame la pérennisation de la mesure du Ticket RU à 1€ pour tous les étudiants, une augmentation des moyens alloués aux services de santé universitaires et structures d’accompagnement des étudiants en santé, l’accès facilité à une offre de soutien psychologique pour tous les étudiants.
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