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© Getty Images/iStockphoto
Pénuries de médicaments : les officines du Grand Est dévalisées en antihistaminiques
Après un épisode de chaleur et de vent, les chenilles processionnaires sévissent dans le Grand Est depuis le 14 juin. En quelques jours, les officines ont vu leur stock de produits conseil antihistaminiques fondre. « Le phénomène touche toute la région avec une intensité extraordinaire. », confirme Christophe Wilcke, président de l’URPS Pharmaciens Grand Est. « On a vendu notre stock d’été en deux jours », précise François Lecomte, titulaire à Hettange-Grande (Moselle), dévalisé en apaisants, mais aussi en lavants, solaires, et antimoustiques… D’autres pharmaciens confient avoir dû se tourner vers des médicaments vignetés.
De son côté, l’OCP observe une tension parfois jusqu’à la pénurie sur la cétirizine et la desloratadine. « Le week-end a été très tendu. La demande sur ces produits a été multipliée par 25 entre la semaine dernière et la première semaine d’avril. Après une pénurie lundi, nous avons réapprovisionné notre site d’Atton (Meurthe-et-Moselle) mardi 22 », explique le porte-parole du grossiste-répartiteur.
De fait, dans ces situations, le pharmacien est plus volontiers le professionnel de santé auquel la population a recours. D’où des tensions. « C’est un problème de santé environnementale qui doit être pris en compte », estime Christophe Wilcke, qui compte sur l’étude que l’URPS mène actuellement auprès des officines pour repérer les soins non programmés gérés en officine.
Curieusement, l’Agence régionale de santé Grand Est n’était pas au courant des tensions. Contactée par Le Moniteur des Pharmacies, elle précisait le 22 juin ne pas avoir « connaissance de cette pénurie ni au plan national, ni régional. Aucun signalement de cette nature ne nous est parvenu ». Une observation d’autant plus étrange que dès ce jour-là L’Est Républicain titrait « Invasion de chenilles urticantes : dans les pharmacies, les crèmes apaisantes prises d’assaut ». « Il faudrait travailler sur un système d’alerte pour que l’information remonte et déclenche une sorte de plan blanc », estime Christophe Wilcke, soucieux de trouver une solution face à un phénomène qui se reproduit de plus en plus souvent.
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