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Rémunération des officines : des négociations plongées dans l’incertitude
Les tests antigéniques, l’arbre qui cache la forêt. La première réunion de l’année de l’observatoire du suivi de la rémunération des officines qui s’est tenue le 30 juin, montre que l’ensemble des rémunérations prises en charge par l’Assurance maladie (marge, honoraires, autres rémunérations dont celles liées aux missions « Covid ») progresse en évolution cumulée de 1,2 % par rapport à 2016, année de référence dans l’avenant n°11 à la Convention pharmaceutique, et de 1 % par rapport à 2019.
Les rémunérations exceptionnelles liées au Covid-19 (avance sur les indemnisations de charges fixes pour les officines mises à mal pendant la crise, distribution des masques, tests antigéniques…) se montent à 180 M€, contribuant à faire évoluer la rémunération globale à 6,751 Mds€.
La manne des tests antigéniques (68,62 M€) limite à elle seule la casse liée à la baisse des unités pendant la crise (4 % d’honoraires à la boîte en moins en 2020). D’une manière générale, sans les missions Covid qui sont hors champ de la convention, la rémunération conventionnelle (médicament remboursable, ROSP, entretiens pharmaceutiques…) baisse de 1,7 % par rapport à 2019 et de 1,5 % par rapport à 2016. Le déclenchement de la clause de sauvegarde n’est plus un sujet, l’Assurance maladie a fait savoir que cette clause est neutralisée par l’opposition à la tacite reconduction de la convention.
Pas d’empressement du ministère de la Santé
Plus que la photographie de l’année écoulée, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), veut se servir des deux derniers cycles de réforme depuis 2012 pour négocier dans la nouvelle convention à la fois une évolution de la rémunération et du réseau des officines qu’il faut consolider. « J’ai demandé au directeur général de l’Assurance maladie d’avoir pour septembre l’analyse des 6 premiers mois de l’année 2021 (ce qu’il a accepté) et que l’on fixe le T0 de la prochaine convention », précise-t-il. Il faut aussi que le ministre de la Santé se décide par rapport à la date des négociations sachant qu’il dispose de 6 mois pour répondre à compter de la date d’accusé réception du courrier de la FSPF dénonçant fin mai la tacite reconduction de la convention.
« Nous n’avons aucune certitude sur la volonté du ministère de la Santé d’ouvrir des négociations à la rentrée, nos instances dirigeantes estimant qu’il n’y a pas d’urgence à signer une nouvelle convention », s’inquiète Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Après le 1er mars 2022, plus aucune négociation ne sera possible en raison de la présidentielle », souligne Philippe Besset.
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