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Les aoûtats

Publié le 3 juillet 2021
Par Solange Liozon
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Les aoûtats, encore appelés araignées rouges ou rougets, sont les larves d’acariens. A l’origine de démangeaisons gênantes, ils ne transmettent pas de pathologies chez l’homme en France.

Où les trouve-t-on ?

Ces larves, longues de 0,2 à 0,4 mm, de couleur rouge, se rencontrent dans les champs, les herbes hautes, à l’orée des bois, dans les gazons ombragés et humides, près de l’eau, surtout à la fin de l’été et au début de l’automne. A la recherche d’une portion de peau humide, les aoûtats parasitent leurs hôtes à sang chaud qui se contaminent en passant dans l’herbe. La larve s’alimente ainsi durant deux à trois jours puis, une fois rassasiée, tombe au sol et s’enfouit dans la terre où elle se transforme en adulte qui se nourrit de liquides végétaux et de petits insectes.

Quels sont les symptômes ?

• La larve d’aoûtat mord et injecte sa salive pour se nourrir de la lymphe et des tissus sous la peau, de préférence :

– dans les plis où la peau est plus fine (aines, aisselles, sous les seins, creux poplités, parties génitales) ;

– au niveau de toutes les zones de macération, en particulier là où les vêtements sont serrés (sous les élastiques ou les ceintures).

• Après une sensation de picotement due à la morsure apparaissent des lésions de type maculaire qui se transforment en quelques heures en papules ou en vésicules accompagnées d’un prurit intense pouvant persister pendant une semaine ou plus. Il s’agit d’une réaction inflammatoire provoquée par la salive de l’aoûtat.

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• Des surinfections sont fréquentes avec possibilité de pigmentations résiduelles définitives sur la peau.

• Après la morsure, la larve, une fois repue, se décroche et s’enfouit dans le sol, dans l’attente d’une nouvelle proie.

Comment se protéger efficacement ?

Pour éviter les piqûres, il est conseillé de :

– porter des vêtements longs et couvrants pour toutes promenades dans les champs ;

– pulvériser sur les vêtements des répulsifs antimoustiques ;

– éviter de se mettre directement en contact avec le sol et utiliser une couverture ;

– tondre régulièrement la pelouse.

Que faire en cas de piqûres ?

Il faut essayer de ne pas se gratter pour prévenir les surinfections bactériennes. On conseille, dès l’apparition des symptômes :

– de prendre un bain chaud et de se laver avec du savon pour éliminer les éventuelles larves persistantes sur la peau, identifiables à leur couleur rouge ;

– de désinfecter avec une solution antiseptique (chlorhexidine, hexamidine) ;

– d’appliquer une crème apaisante anesthésique, antiprurigineuse ou corticoïde, voire une poche de froid ;

– de nettoyer ses ongles pour éviter une infection en cas de grattage ;

– de laver les vêtements en machine à + 60 °C pour éliminer les larves ou de les placer au congélateur 48 heures.

Sources : Syndicat national des dermatologues-vénéréologues, dermatos.fr ; Santé publique France, santepubliquefrance.fr ; Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine ; « Pathologies de l’été », La Revue du praticien – Médecine générale, tome 20, n° 738-739, 27/06/2006.

À SAVOIR

Les aoûtats sont parfois introduits dans l’habitat humain par l’intermédiaire des animaux de compagnie (chats, chiens) ; un spray antiparasitaire contre les tiques et les puces peut leur être appliqué en prévention.

Les tissus étendus sur le sol puis rentrés à l’intérieur sont aussi source de transmission à l’homme.

En cas d’allergie connue aux piqûres d’arthropodes ou de signes d’infection (rougeur, douleur, pus) de la piqûre, orienter vers son médecin traitant.

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