Médicaments : l’Assurance maladie propose 1 milliard d’euros d’économies en 2022
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Médicaments : l’Assurance maladie propose 1 milliard d’euros d’économies en 2022

Publié le 6 juillet 2021
Par Magali Clausener
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Comme chaque année, l’Assurance maladie a présenté le 2 juillet son rapport Charges et Produits 2022. Dans ce document, l’Assurance maladie présente ses propositions d’économies afin de respecter l’Ondam (Objectif national de dépenses d’assurance maladie) dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Maîtriser les dépenses

Pour 2022, l’Assurance maladie propose au total 1,015 milliard d’euros dont 150 millions d’euros sur les dispositifs médicaux et 490 millions sur les médicaments : antidiabétiques (28 M€), inhibiteurs de la pompe à protons (30 M€), benzodiazépines (25 M€), antalgiques (10 M€), traitements médicamenteux de la polyarthrite rhumatoïde (15 M€), action sur les médicaments onéreux (25 M€), biosimilaires (dispositif d’intéressement en ville : 42 M€ et dispensation en officine : 10 M€), diffusion des médicaments génériques (45 M€) et dispensation adaptée (60 M€).

Outre ces économies, elle entend mener des actions complémentaires comme la promotion du bon usage des inhibiteurs de la pompe à protons auprès des professionnels de santé et des patients (45 % des ordonnances ayant fait l’objet d’au moins une délivrance en 2019 étaient injustifiées) et du paracétamol.

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Substituer les biosimilaires en officine

L’Assurance maladie souhaite aussi que les pharmaciens puissent substituer les biosimilaires, mais dans des conditions restreintes : uniquement en primoprescription et hors traitement chronique. L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) fixerait la liste des groupes biologiques similaires au sein desquels la substitution serait autorisée.

Développer l’exercice coordonné

Enfin, elle vise une accélération du déploiement des CPTS, ainsi qu’un renforcement des missions des structures d’exercice coordonné (valoriser l’implication de ces structures dans la gestion de la crise sanitaire, accompagnement des publics vulnérables, prise en charge du handicap en lien avec les médicosocial). Elle propose également de lancer des expérimentations sur les équipes de soins primaires et secondaires afin de tester divers modèles et modes de rémunérations.