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Mesures anti-Covid-19 : l’obligation vaccinale pour les équipes officinales dans les détails
Emmanuel Macron l’a acté le 12 juillet 2021 : les soignants et tous les professionnels en contact avec des personnes âgées ou fragiles, devront être vaccinés d’ici le 15 septembre. A partir de cette date, des contrôles seront opérés et des sanctions prises. Dans la foulée de l’allocution présidentielle, Olivier Véran annonçait sur LCI que les soignants non vaccinés ne seraient plus payés.
Contrôles par les ARS
Les pharmaciens titulaires et adjoints, ainsi que les préparateurs sont donc concernés par cette obligation vaccinale. Mais qui vérifiera que les équipes officinales sont bien vaccinées contre le Covid ? Selon Gabriel Attal, qui s’est exprimé ce matin du 13 juillet sur Europe 1, les professionnels de santé libéraux seront contrôlés par les agences régionales de santé (ARS) et les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) qui « devront recevoir l’attestation que la personne a été bien vaccinée ». Pour Laurent Filoche, président de l’UDGPO, il semble logique que cela soit l’ARS qui vérifie le respect de l’obligation vaccinale. « C’est l’inspection qui contrôle les diplômes des pharmaciens et préparateurs. Je suppose que nous devrons aussi avoir les certificats de vaccination à l’officine », explique-t-il. Olivier Rozaire, président de l’URPS pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes, estime également que les contrôles devront être effectués par les ARS : « Les CPAM sont plus éloignées des pharmaciens. Les pharmaciens sont en revanche en lien avec les ARS par exemple pour la déclaration du chiffre d’affaires ou pour la vaccination antigrippale ». Il s’interroge cependant sur la limite d’envoyer les certificats de vaccination. « Il ne s’agit que de déclaratif », juge-t-il. Certains professionnels pourraient être tentés d’établir un faux certificat… Mais à leurs risques et périls.
Quant aux préparateurs et pharmaciens adjoints, le contrôle de leur vaccination relève de l’employeur. Le projet de loi qui devrait être rapidement présenté au Parlement devrait préciser ces points. Sur LCI, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a expliqué que le texte comportera « une disposition particulière » pour pouvoir suspendre le contrat de travail durant un mois à six semaines pour permettre au salarié de se faire vacciner. S’il ne le fait pas durant ce délai, une procédure de sanction pourra être lancée, allant d’une mise à pied jusqu’au licenciement.
Déremboursement des tests PCR et antigéniques
Le président de la République a également annoncé le déremboursement des tests PCR à partir d’octobre sauf sur prescription. Quid des tests antigéniques ? A priori, ils sont aussi concernés, précisait Gabriel Attal la veille sur BFM-TV. « Tous les tests y compris antigéniques seront déremboursés », déclare Laurent Filoche. Olivier Rozaire se veut plus prudent : « Attendons l’automne, car nous avons déjà vu des changements de doctrine durant cette crise ». Le président de l’URPS pharmaciens Auvergne-Rhône-Alpes pense que ce déremboursement peut être un frein dans le contrôle de l’épidémie. « Les tests PCR permettent le criblage et de voir ainsi la circulation des variants. Et les gens, même s’ils sont cas contact, iront-ils chez le médecin pour avoir une prescription ? Cela complique le circuit », observe-t-il. Dans l’attente d’un tel déremboursement, les pharmaciens risquent plutôt de réaliser de très nombreux tests antigéniques, puisque les tests négatifs font partie du pass sanitaire dont l’utilisation va être étendue à compter du 21 juillet.
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