Annonces de Macron : les pharmaciens croulent sous les demandes de vaccination Covid-19

Dans la soirée du 12 juillet 2021, pendant et après l’allocution du président de la République, le site de prise de rendez-vous en ligne Doctolib a enregistré de 17 000 à 20 000 connexions par minute. Les annonces sur le pass sanitaire ont en effet incité un grand nombre de Français à se faire vacciner. Un phénomène qui est aussi vrai pour les officines. « Depuis hier [le 12 juillet], notre plateforme de rendez-vous Mesoigner.fr qui est relié au site Vite ma dose, est pris d’assaut et a même planté, observe Laurent Filoche, président du groupement Pharmacorp et de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UGDPO). Nous avons aussi depuis ce matin un grand nombre d’appels pour la vaccination dans les officines. » Olivier Rozaire, titulaire à Saint-Bonnet-le-Château (Loire), et Jean-Jacques Le Bian, titulaire à Guipavas (Finistère) font le même constat. « Nous avons même des soignants qui nous ont appelés pour se faire vacciner », relève Olivier Rozaire. « C’est ce qui s’appelle un électrochoc, déclare Jean-Jacques Le Bian. En fait, ce n’est pas tant la vaccination que veulent les gens mais le pass sanitaire. » 

Quelle que soit la motivation des patients, les pharmaciens vont être en première ligne. Et vont devoir s’organiser. « Heureusement que j’ai pu constituer des stocks de Moderna, car les commandes pour les pharmacies sont actuellement réduites à deux flacons », note Olivier Rozaire. « Dans notre commune, nous nous sommes positionnés sur le Moderna et j’ai réussi à avoir des flacons supplémentaires donnés par des médecins partis en vacances », relate Jean-Jacques Le Bian. Pour autant, le titulaire va donner la priorité à ses patients et renvoie les personnes qui appellent mais n’habitent pas Guipavas, sur Doctolib, la plateforme qu’il utilise, afin de prendre rendez-vous. Pour sa part, Laurent Filoche estime que les annonces du chef de l’Etat vont « redonner un coup de fouet aux vaccins AstraZeneca et Janssen ».

Quoi qu’il en soit, les prochaines semaines vont être chargées. « Les pharmaciens pensaient que l’été serait tranquille… Cela ne sera pas le cas. De plus, les pharmacies des lieux de villégiature vont devoir assurer les deuxièmes injections des vacanciers », remarque Olivier Rozaire.