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© Getty Images
Négociations conventionnelles : ne serait-il pas temps de parler argent ?
Le dernier groupe de travail concernant l’avenant économique à la convention nationale pharmaceutique s’est déroulé le mercredi 30 avril 2024. Il a porté sur la pertinence de la délivrance et la lutte contre la fraude. Si la réunion a été constructive, les syndicats déplorent toujours l’absence de discussion sur la rémunération. Sur ce sujet, la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) reste muette. Le nerf de la guerre commence… à coincer
La dernière réunion de travail avant le 14 mai, date de la plénière des négociations conventionnelles, a porté sur la pertinence de la délivrance et la lutte contre la fraude. Deux sujets centraux mais la Cnam n’a toujours pas évoqué la question de la réforme de la rémunération. « On tourne autour du pot. Il serait temps de rentrer dans le dur des sujets », s’agace Philipe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Asafo dans les tuyaux
Parmi les annonces faites par la Cnam sur le sujet de la fraude : le déploiement national du logiciel Asafo permettant la vérification des ordonnances frauduleuses le 12 juin prochain. Cet outil n’est pas encore intégré au logiciel métier mais il devrait selon l’autorité administrative faciliter la vérification des ordonnances potentiellement frauduleuses. « Ces vérifications vont fatalement demander davantage de travail aux pharmaciens. La Cnam envisage une rémunération sous forme de Rosp sans en préciser le montant. Il y a urgence à présenter des propositions concrètes. Les pharmaciens ne vont pas s’emparer de ces sujets sans rémunération idoine », note Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Renforcer le cadre règlementaire : pas de carte Vitale, pas de tiers payant
Fidèle à leur mantra de ces dernières semaines : « pas de carte Vitale, pas de tiers payant », les syndicats ont rappelé leur volonté de mettre en place des mesures permettant d’éviter la fraude. « La mise en place de cette disposition passera certainement par une mesure législative », explique Pierre-Olivier Variot.
Les syndicats ont aussi demandé la révision de la liste des médicaments d’exception. « Elle n’a pas été mise à jour depuis une dizaine d’années. On trouve ainsi l’ondansétron, un antiémétique à 10 euros mais un certain nombre de médicaments anticancéreux à plus de 10 000 euros en sont absents », note Philippe Besset.
Ordonnances numériques : aux pharmaciens de jouer !
Si les médecins commencent à s’emparer des ordonnances numériques , les pharmaciens semblent avoir encore du mal à les utiliser. Elles sont utilisées massivement par les médecins dans certaines régions, beaucoup moins dans d’autres. En outre, le dispositif peut se révéler chronophage.
À quinze jours de la plénière, les deux syndicats attendent désormais des propositions chiffrées. « A ce stade, je suis d’accord avec tout et avec rien. Seul le package financier global déterminera nos positions futures », conclut Philippe Besset.
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