Sérialisation : les ARS haussent le ton

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Sérialisation : les ARS haussent le ton

Publié le 3 septembre 2021
Par Magali Clausener
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Le feuilleton de la sérialisation continue. Fin juillet, les Agences régionales de santé (ARS) ont envoyé un courrier aux pharmaciens afin qu’ils mettent en œuvre sans délai la sérialisation. Depuis l’intégration de la sérialisation dans les bonnes pratiques de dispensation des médicaments le 27 février, date de parution au Journal officiel de l’arrêté, les ARS peuvent contrôler les pharmacies sur ce point. Or la France est la grande retardataire dans ce domaine. En mai 2021, seules 246 officines pratiquaient la sérialisation. Aujourd’hui, elles seraient 800 selon France MVO interrogé par APMnews, alors que l’objectif est que 100 % du réseau officinal réalisent la sérialisation d’ici fin 2021.

Les syndicats de pharmaciens n’ont pas tardé à réagir. Dans une lettre ouverte aux éditeurs en date du 19 août, l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO) leur demande de :

– mettre en conformité très rapidement leurs programmes pour permettre aux pharmacies de satisfaire aux obligations réglementaires en vigueur ;

– intégrer cette évolution dans la mécanique de mise à jour des logiciels couverte par la redevance correspondante, sans surcoût pour les officines ;

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– proposer aux pharmaciens une assistance efficiente pour la mise en route de la sérialisation en pratique.

La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) reste sur sa position : les solutions de sérialisation doivent être sans frais pour les pharmaciens.

Quant aux éditeurs, Denis Supplisson, vice-président du collège pharmacie de la Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire (FEIMA) a fait valoir auprès de l’agence APMnews  que les éditeurs sont prêts depuis des années et que les tarifs sont loin d’être excessifs.