C’est dans l’air !
Les inquiétudes sur la pollution de l’air et la pandémie du Covid-19 se sont conjuguées pour ouvrir la voie au marché de la qualité de l’air intérieur. L’air pur est un marché en pleine expansion, tant pour les collectivités, que les entreprises et les particuliers.
AIRVIA MEDICAL
A partir de de 850 €
Il purifie jusqu’à 500 m3/h en vitesse 5.
Constatant un nombre croissant d’allergies et d’asthmes des professionnels en salons de coiffure, Virginie Cuvelier et son mari ont créé la société Airvia Médical, en juillet 2016. L’ingénieur, Gregor Vialette, les rejoint par la suite en tant que directeur des ventes. Depuis, l’entreprise a vendu plus de 5 000 purificateurs et profite à fond du boom de ce marché. « Seule l’Asie avait déjà l’habitude de tels équipements. Aujourd’hui, l’Europe s’y met et notre clientèle se compose à 60 % de professionnels, dont des hôpitaux et des cabinets dentaires », se réjouit Gregor Vialette. Satisfaisant à la NF 536 des épurateurs d’air, les appareils Airvia Aero 100 et 150 utilisent plusieurs filtres associant bambou (matériau antibactérien), lysozyme (molécule du système immunitaire s’attaquant à la paroi de microbes) et charbon actif (qui retient les particules de pollutions et des gaz). Certifié HEPA H13, un filtre retient 99,97 % des particules supérieures ou égales à 0,03 microns. Photo catalyse (décomposition des polluants par la lumière) et lampes UVC complètent ce processus de purification qui s’achève par une fonction permettant la diffusion d’ions. Les Airvia Aero aspirent l’air pollué par le bas et diffusent l’air assaini par le haut. Le bloc 7 filtres, dont le prix varie de 95 à 150 €, est à changer une fois par an. Une commande externe indique en temps réel et en microgramme par m3 la teneur en PM 2.5 et en formaldéhyde, l’humidité et la température ambiante.
JVD
1 500 €
Purification sans filtre, pas d’entretien.
PME de la région nantaise créée en 1984, JVD partage son activité entre hygiène et hôtellerie et exporte ses produits dans plus de 105 pays : distributeur de savon, gel hydroalcoolique, sèche-mains, sèche-cheveux… Le purificateur Air Origins, commercialisé depuis mars 2021, après trois ans de R&D, est fabriqué dans leur usine à Rezé (44). Certifié NF B44.200 (évaluant la performance des épurateurs d’airs), cet appareil utilise le processus breveté “Smart Minéralisation” permettant de capturer les sources de pollutions et de contamination dans l’air, de les neutraliser (par projection d’ions et photocatalyse) et de les minéraliser (réduction en CO2 ou H2O). Le purificateur fonctionne sans filtre. Seul le cœur est donc à changer tous les trois ans. Une aéraulique discrète fait entrer l’air par le haut du purificateur et le fait ressortir par le bas. Sur le haut de l’appareil, cinq touches permettent de commander son utilisation : réglage de la surface des pièces à dépolluer (de 20 à 60 m2) et mode de décontamination (en continu ou “booster”). Air Origins se décline en cinq coloris.
GAMMA PULSE
N.C.
Une efficacité virucide à 100 %.
« Contrairement au système à filtre, notre technologie utilisant du plasma à puissance pulsée élimine 100 % des virus et polluants », affirme Carmen Dumitrescu, docteure en physique, fondatrice de Gamma Pulse. Cette spécialiste du plasma, qui a œuvré de 1997 à 2013 dans la R&D, notamment pour la Commission Européenne dans les systèmes de détections d’explosions et de matériaux nucléaires spéciaux, a également étudié les possibilités du gamma pulsé pour la DGA (Direction générale de l’armement) et l’agence de l’innovation. L’arrivée de la pandémie du Covid-19 lui a donné l’occasion d’appliquer ses connaissances à la salubrité de l’air. S’appuyant sur une levée de fonds d’1 M € en août 2020 auprès de Sagemcom et des essais pilotés par l’INSERM ayant certifié l’efficacité virucide de sa technologie, Gamma Pulse ambitionne de proposer sa technologie KillViD courant 2022. L’air est d’abord aspiré par le haut, puis filtré pour être débarrassé de ses plus grosses particules. Il est ensuite amené dans des microréacteurs à plasma pulsés, – cœur de la technologie KillViD –, qui désintègrent les structures moléculaires les traversant. Ces opérations générant ozone et oxydants avancés, la dernière étape consiste à traiter ces produits indésirables avant expulsion de l’air purifié. Gamma Pulse a présenté un prototype en juin 2021 au salon Vivatech et le testera en situation réelle sous l’égide de l’INSERM en octobre 2021, dans une salle de réunion d’hôpital. Pour la suite, Gamma Pulse cherche des industriels afin de produire en masse sa solution.
FELLOWES
De 700 à 2 000 €
Adaptation automatique de la vitesse.
Entreprise américaine centenaire, Fellowes opère en France depuis les années 70 et propose depuis 2013 ses purificateurs d’air Aera Max Professionnel II à IV. Fellowes revendique une épuration de l’air par filtration, avec un système à 3 filtres. Opérant une pré-filtration, le premier retient les particules de plus de 10 microns. Le deuxième, composé de granules de charbon actif, absorbe les odeurs et les émissions de COV (composés organiques volatiles) dans l’air. Enfin, le troisième, un filtre HEPA, capture et piège 99,97 % des particules en suspension dans l’air. Ce filtre reçoit un traitement antimicrobien permettant de réduire le développement des bactéries et champignons. Le prix d’un bloc filtre varie entre 150 et 300 €. Un ioniseur intégré augmente les capacités épuratives de l’appareil. Fellowes a aussi doté ses Aera Max Professionnel de capteurs de mouvements et d’analyses de la qualité de l’air en temps réel leur permettant d’adapter automatiquement leur vitesse. Labélisés “Energy Star” par l’Agence américaine de protection de l’environnement, les purificateurs ont une consommation électrique équivalente à celle d’un aspirateur.
FLÄKTGROUP
De 90 à 350 €/mois (sur 12 ou 24 mois)
Purification de 100 m2 en moins de 5 min.
Groupe centenaire suédois d’origine, Fläkt a ouvert une filiale française dans les années 90, qui propose depuis deux ans, via cinq agences, ses purificateurs AP Bio, certifiés NF EN 14476 (virucides comme un gel hydroalcoolique). Utilisant une filtration mécanique, ces appareils aspirent l’air par le haut via ses 2 400 trous, avant de passer par deux filtres et de le renvoyer purifié par le bas. Leur particularité ? Un agent bio décontaminant sous forme de poudre fongicide, virucide et bactéricide présent sur la surface du deuxième filtre. Mélange naturel d’extrait de substance végétale sans classement toxicologique, cet agent activé selon un procédé électro biologique permet un traitement actif de l’air et limite les précautions à prendre lors des changements de filtres. « Nous avons notamment équipé le vaccinodrome du stade de France, les hôpitaux de Bobigny (93), Rambouillet (78) et Saint-Quentin (02). Nos appareils sont placés dans les chambres des patients ou les halls des services de réanimation », témoigne Sébastien Telle, directeur général de Fläkt France. Conçus pour traiter l’air de pièces allant jusqu’à 400 m2, les appareils AP Bio, montés sur roulettes, se déclinent en 4 tailles. Un panneau permet de contrôler les débits d’air et un témoin lumineux indique l’encrassement des filtres. Leur durée d’utilisation est estimée à huit mois.
Lexique des normes françaises et européennes
HEPA : « High-efficiency particulate air » ou en français « filtre à air à haute efficacité ». Norme définie au niveau européen qui désigne tout filtre capable de filtrer en un seul passage au moins 99,97 % des particules de diamètre supérieur ou égal à 0,3 µm.
La NF 536 certifie notamment l’efficacité des appareils d’épuration concernant les particules respirables en suspension dans l’air. Selon leur vitesse de fonctionnement, elle garantit aussi le débit d’air brassé et l’impact sonore.
Les produits homologués NF EN 14476 sont réputés virucides et agissent contre les virus nus ou enveloppés, comme le Sars-CoV-2.
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