Budget de la sécurité sociale : un milliard d’euros d’économies sur les produits de santé en 2022

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Budget de la sécurité sociale : un milliard d’euros d’économies sur les produits de santé en 2022

Publié le 14 septembre 2021
Par Francois Pouzaud
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Dans le contexte de déficit abyssal des comptes sociaux dû à la crise sanitaire liée au Covid-19, le médicament reste, sans surprise, la principale variable d’ajustement du budget de la Sécurité sociale. 1 milliard d’euros de baisses de prix est programmé en 2022. « Le plan médicament du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui sera officiellement présenté le 24 septembre devant la commission des comptes de la Sécurité sociale puis une semaine plus tard en conseil des ministres sera de même ampleur que celui de 2019 », remarque Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) en conférence de presse ce mardi 14 septembre.

C’est l’une des rares mesures qui ont filtré de ce PLFSS « de sortie de crise », et elle n’étonne pas Patrick Oscar, directeur général de Gers Data. « Le marché du médicament remboursable est en forte croissance depuis début mars, compte tenu des évolutions tant en ville (+5,9 % en cumul fixe depuis le début de l’année, +4 % en cumul mobile annuel à fin juillet) qu’à l’hôpital (+12,3 % et +10,1 %), et des retards pris sur les objectifs d’économies de 2021 (qui ne devraient être atteints qu’à hauteur de 70 % sur l’année en l’absence de nouvelles baisses de prix), il faut craindre des mesures de régulation fortes sur le médicament et un risque de déclenchement de la clause de sauvegarde pour les laboratoires pharmaceutiques », a-t-il expliqué lors des 17e ateliers numériques du Gers du 14 septembre.

Autre information divulguée : la substitution biosimilaire en officine fait son come-back dans le PLFSS après avoir figuré dans celle de 2014 mais qui n’avait pas été concrétisée faute de décret, avant ensuite d’être retirée de la LFSS pour 2020. Pour concilier les points de vue de l’ensemble des parties prenantes, la FSPF défend la mise en œuvre de la substitution par le pharmacien, à partir d’une décision partagée avec le patient et son médecin. « Ce qui pourrait être une extension des missions confiées au pharmacien correspondant a reçu un accueil favorable du cabinet du ministre de la Santé et un mécanisme de même nature pourrait être envisagé pour la substitution à l’intérieur du répertoire des génériques dits « hybrides », dans le champ des médicaments des voies respiratoires (sprays inhalés) », indique Philippe Besset.

Par ailleurs, le PLFFS pour 2022 comporterait une mesure législative sur la sérialisation et peut-être une autre sur la dispensation à l’unité. Mais sur ce dernier dossier, rien n’est encore arbitré.

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