Tests antigéniques Covid-19 : le nouveau dispositif de remboursement fait planer le risque d’indus

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Tests antigéniques Covid-19 : le nouveau dispositif de remboursement fait planer le risque d’indus

Publié le 29 septembre 2021
Par Francois Pouzaud
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Le nouveau dispositif de prise en charge des tests antigéniques Covid-19, qui entrera en vigueur à compter du 15 octobre, n’a toujours pas été présenté aux syndicats de pharmaciens lors de la réunion du mardi 28 septembre avec le ministère de la Santé. Mais les modalités dévoilées par le Premier ministre Jean Castex dimanche dernier en fixeront bien le cadre.

Un dispositif qui, quoi qu’il en soit, a la faveur de Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « Le déremboursement des tests pour les personnes non vaccinées est un pas de plus vers la vaccination obligatoire », commente-t-il. En outre, « 60 millions de Français (les adultes vaccinés et les mineurs de plus de 12 ans) auront un accès direct en pharmacie pour se faire dépister », retient surtout le président de la FSPF. Quant aux non-vaccinés, le recours obligatoire à un examen clinique pour vérifier la justification médicale d’un test, et donc à une ordonnance, permettra selon lui d’éviter les fraudes au remboursement.

Sans attendre les détails du nouveau dispositif, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a soulevé lors de cette réunion plusieurs problèmes qui pourraient entraîner des indus pour les pharmaciens. « Comment pourra-t-on transmettre à l’Assurance maladie la preuve que le patient a bien été vacciné, on ne peut pas le savoir au travers du pass sanitaire actuel qui peut être octroyé pour des raisons autres que la vaccination (certificat de guérison au Covid, par exemple) ? Comment vérifier l’identité de la personne et transmettre l’information sur la vaccination dans nos LGO ? », s’interroge-t-il. Selon lui, ces problèmes ne pourront être solutionnés qu’au travers d’une nouvelle application.

Les téléconsultations lui posent également des soucis : « Les patients se connectent sur une plateforme de téléconsultations et récupèrent une e-prescription qu’ils peuvent dupliquer à l’envi, stigmatise-t-il. Enfin, le problème est sans fin si le médecin demande à son patient un test préalable pour venir le consulter ». Des questions pour l’instant sans réponse.

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