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Sérialisation à l’officine : et si elle était finalement financée par le Ségur du numérique ?
Lors du Congrès national des pharmaciens qui s’est tenu à Lyon (Rhône) les 9 et 10 octobre, Dominique Pon, responsable ministériel du numérique en santé, a présenté la feuille de route de ce projet ambitieux pour lequel le ministère de la Santé consacre 2 milliards d’euros aux professionnels de santé et aux éditeurs de logiciels de santé. Alors que le matériel, les frais d’installation, de configuration, de qualification, de formation des professionnels de santé, etc. seront financés par l’Etat, « le financement de la mise à niveau des logiciels de gestion officinaux (LGO) pour la sérialisation reste un caillou dans la chaussure des pharmaciens », a rappelé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Invité à cette conférence, Denis Supplisson, vice-président du « collège pharmaciens » de la Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire (FEIMA), s’est expliqué sur les coûts facturés aux pharmaciens d’officine : « Les éditeurs de LGO ont réalisé un travail qui est allé au-delà des exigences réglementaires. Nous n’avons donc pas à supporter ces coûts liés à l’approche complexe du système retenu en France qui prévoit différentes possibilités de désactiver les boîtes de médicaments, à l’entrée, à la sortie, en se connectant directement sur le site de France MVO ou en passant par le connecteur de l’Ordre national des pharmaciens », se défend-il. Il explique ainsi les retards pris par les éditeurs de LGO sur la mise à disposition d’une solution à leurs clients.
Si Philippe Besset conçoit que cette prestation soit payante, ce n’est pas au pharmacien d’en assumer la charge individuellement.
Dominique Pon pourrait mettre tout le monde d’accord. Il a annoncé que la sérialisation pourrait être remise dans le financement du volet numérique du Ségur de la santé. « Un arbitrage sera rendu prochainement par le ministère de la Santé, alors que la sérialisation ne fait pas partie de la feuille de route de la numérisation des données de santé », a-t-il souligné.
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