La plateforme prend forme
Introduit par la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé du 24 juillet 2019, Mon Espace Santé est entré en phase de test jusqu’à la fin de l’année dans trois départements et sera élargi à l’ensemble du territoire, le 1er janvier 2022.
C’est la dernière ligne droite. Entre le 1er et le 20 septembre, les 4 millions d’assurés sociaux des départements de la Haute-Garonne, de Loire-Atlantique et de la Somme ont reçu un courrier de leur CPAM les informant qu’ils avaient la possibilité d’activer leur compte personnel sur Mon Espace Santé. « Dans cet espace, les patients pourront créer leur profil médical, mais aussi stocker et partager avec les professionnels de santé tous leurs documents médicaux : ordonnances, analyses biologiques, lettres de sortie d’hôpital… », dévoile Héla Ghariani, la directrice de projet en charge de ce dossier à la Délégation ministérielle au numérique en santé (DNS). Afin d’assurer la continuité avec le Dossier Médical Partagé (DMP), ce dernier deviendra une brique de Mon Espace Santé. « Les professionnels de santé pourront continuer à l’alimenter et le consulter comme aujourd’hui », assure Héla Ghariani.
Une messagerie sécurisée en test.
Alors que le DMP servait uniquement au stockage des données de santé, Mon Espace Santé intègrera, lui, une Messagerie Sécurisée de Santé (MSS) déjà accessible en phase pilote. « Jusqu’ici, la MSS se limitait aux seuls échanges entre professionnels de santé. Sur Mon Espace Santé, la confidentialité et la sécurité s’appliqueront aussi aux mails et aux ordonnances que les patients envoient tous les jours à leur pharmacien via leur messagerie personnelle, ainsi qu’aux ordonnances, comptes-rendus d’hospitalisation ou résultats d’examens biologiques qui leurs seront adressés à la fin d’une consultation ou d’un séjour à l’hôpital », précise Héla Ghariani.
Une mise à jour gratuite des LGO.
En 2022, Mon Espace Santé abritera un agenda ouvert qui permettra aux patients d’indiquer tous les événements liés à leurs parcours de soins et de les partager avec les professionnels de santé. « Les patients disposeront également d’un catalogue de services numériques, orientés autour de la prévention, du diagnostic ou du soin développés par des acteurs publics ou privés qui seront soumis à un cahier des charges très strict en matière de sécurité, de qualité et d’éthique », ajoute Héla Ghariani. C’est dans ce catalogue de services que l’application patient du Dossier Pharmaceutique aura vocation à venir s’insérer. « Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens est en train de la développer. Elle permettra de consulter les informations stockées dans le DP. Et dans le courant du second semestre 2022, toutes les données alimentées par les pharmaciens seront transférées automatiquement dans le DMP du patient », annonce Héla Ghariani, tout en rappellant que le Ségur du numérique prévoit un plan d’investissement de 2 Mds d’euros, afin de financer la mise à jour du parc informatique des professionnels de santé et l’évolution de leurs logiciels métiers par les éditeurs pour qu’ils puissent alimenter simplement Mon Espace Santé. « Pour les pharmaciens, les travaux concernant les évolutions des logiciels prévus dans le cadre du Ségur démarrent en ce moment. Ils pourront prochainement procéder à une mise à jour de leurs LGO gratuitement », note Héla Ghariani. La dernière étape interviendra le 1er janvier 2022. A cette date, l’ensemble des assurés sociaux sur le territoire national pourront activer leur compte personnel.
EN BREF
Avis consultatif
Dans la perspective de l’élection présidentielle, l’Ordre national des pharmaciens propose aux pharmaciens d’officines et à la population de participer sur la plateforme collaborative, Horizon Pharma, à l’élaboration de propositions afin de contribuer à l’amélioration du parcours de soins et aux politiques sanitaires. Cette consultation en ligne, qui se terminera le 31 octobre prochain, est accessible depuis la page d’accueil du site Internet du Cnop.
Oncologie
Fort du succès de la version papier de son Oncoguide, sortie en 2019, Pierre Fabre lance une plateforme digitale oncoguide.com. Celle-ci propose des formations théoriques et pratiques, ainsi que des témoignages pour aider les pharmaciens à avoir une meilleure compréhension de la pathologie, des traitements, des effets indésirables, et des besoins des personnes fragilisées par le cancer. L’objectif étant d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement psychologique de ces patients. Elle intègre également un module dédié à la conduite des entretiens pharmaceutiques.
Conciliation médicamenteuse
Après avoir été expérimenté dans 35 officines, le dispositif “Partage” piloté par les pharmaciens du groupement hospitalier de territoire de Maine-et-Loire (GHT 49) est désormais ouvert à tous les pharmaciens volontaires du département. Le GHT 49 met à disposition Hospiville, une plateforme numérique qui sécurise la conciliation médicamenteuse à l’entrée et en sortie d’hospitalisation.
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