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DASRI

Publié le 16 octobre 2021
Par Matthieu Vandendriessche
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Les déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) sont récupérés par les officines. Cette collecte va devenir obligatoire et elle concernera aussi en 2022 les équipements électroniques ou électriques associés à un dispositif perforant.

De quoi s’agit-il ?

• Les Dasri sont issus de l’utilisation de matériels piquants, coupants et tranchants. Il en existe 12 catégories (lancettes et autopiqueurs à barillet, aiguilles à stylo, cathéters, etc). Sont concernés les patients en autotraitement ou qui réalisent une autosurveillance. Ils sont atteints de pathologies (22 sont recensées) comme le diabète, les hépatites virales, l’insuffisance rénale chronique ou encore la maladie de Parkinson.

• Les déchets des autotests, des tests antigéniques et de la vaccination sont également éliminés par la voie des Dasri.

Comment cela fonctionne-t-il ?

• La collecte et le traitement des Dasri sont assurés par l’écoorganisme Dastri, opérationnel depuis 2012 et chargé de mettre des collecteurs à disposition des officines et des pharmacies des établissements hospitaliers.

• Le patient reçoit gratuitement une boîte de collecte lors de la dispensation de son ordonnance ou de l’achat d’un autotest. Cette distribution constitue une obligation réglementaire. En cas de refus, le pharmacien s’expose à une infraction et il est passible d’une amende.

• Le collecteur est en plastique jaune avec un couvercle de couleur verte. Une fois pleines, les boîtes à aiguilles sont fermées de manière définitive par l’utilisateur et apportées à un point de collecte : officines, pharmacies à usage intérieur, déchèteries ou laboratoires de biologie médicale.

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• La filière est financée par les laboratoires pharmaceutiques, pour moitié de médicaments et pour l’autre moitié de dispositifs médicaux. 65 entreprises sont adhérentes de l’écoorganisme et représentées au sein du conseil d’administration de Dastri (neuf membres).

• La collecte et l’élimination des boîtes à aiguilles sont assurées selon les réglementations environnementales spécifiques aux Dasri. Deux systèmes d’élimination sont possibles : l’incinération et le prétraitement par broyage et désinfection avant incinération ou enfouissement. L’écoorganisme doit réaliser un taux de collecte de 80 % du gisement à l’échelle nationale.

Quel intérêt pour le pharmacien ?

• Près de 19 000 pharmacies d’officine sont aujourd’hui points de collecte. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (Agec) de février 2020 prévoit de rendre obligatoire cette collecte par toutes les officines. A noter que les pharmacies sont tenues d’accepter les Dasri autres que ceux de leur patientèle.

• Les boîtes de collecte sont placées dans des caisses en carton entreposées dans les officines. L’enlèvement des Dasri est effectué par défaut à un rythme semestriel. Il peut être adapté selon les capacités de stockage de la pharmacie et les quantités collectées.

• A partir de 2022, un second circuit de collecte se mettra en place pour les déchets issus des équipements électroniques ou électriques associés à un dispositif perforant (capteurs de glucose en continu et pompes patch à insuline). Des boîtes spécifiques contiendront ces déchets qui feront l’objet d’un recyclage.

Source : Dastri.