Covid-19 : quand la ville prend le relais des centres de vaccination

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Covid-19 : quand la ville prend le relais des centres de vaccination

Publié le 20 octobre 2021
Par Anne-Hélène Collin
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En cumulant les chiffres de Cormirnaty (Pfizer/BioNTech) et de Spikevax (Moderna), les pharmaciens ont administré 175 000 doses de vaccin anti-Covid-19 la semaine du 11 octobre, beaucoup plus que les médecins (98 000) et les infirmiers (18 000), sur 900 000 injections réalisées en France (ville et centres de vaccination) la même semaine. Dans son point presse hebdomadaire du 19 octobre, le ministère de la Santé s’enthousiasmait même d’une « forte hausse des injections avec le vaccin Pfizer/BioNTech en ville », avec une « courbe très verticale », comptabilisant 59 000 doses administrées en pharmacie en une semaine (versus 49 000 la semaine dernière et 35 000 la semaine précédente) et 34 000 chez les médecins. « C’est très positif, ça illustre le changement de dynamique de la campagne qui a vocation à plus mobiliser les effecteurs de la ville et moins mobiliser les centres de vaccination », lance le ministère.

Il faut dire qu’en même temps, les centres de vaccination commencent à fermer. Sur la semaine du 11 octobre, 925 centres étaient actifs dans toute la France, contre 1 645 la semaine du 7 juin, au plus fort de la campagne. Le ministère se satisfait également de la mise à disposition des seringues préremplies par les pharmaciens pour doper la vaccination. « La ville a tous les outils » pour la campagne de vaccination, argue-t-il.

Au 18 octobre, 7,2 millions de personnes n’étaient pas vaccinées contre le Covid-19. Mais la fin du remboursement tous azimuts des tests de dépistage du Covid-19 a « un effet visible sur la vaccination. Le nombre de primovaccinations a cessé de diminuer et repart à la hausse », analyse le ministère de la Santé.

Quant à la campagne de rappel, force est de constater qu’elle progresse peu. Au 18 octobre, 2 millions de rappels avaient été effectués dont 1,5 million sur les 65 ans et plus en dehors des Ehpad. Avec 400 000 doses de rappel administrées la semaine du 11 octobre (contre 300 000 doses la semaine précédente), et malgré le fait d’avoir « réalisé la meilleure semaine », et même « la meilleure journée » avec 100 000 rappels le 15 octobre, selon le ministère de la Santé, seuls 34 % de la population éligible à « la troisième dose » a été atteinte. « Nous devons accélérer », lance Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, en sortie du Conseil des ministres du 20 octobre. A date, sur 6 millions de Français éligibles (c’est-à-dire ayant un schéma vaccinal complet depuis plus de 6 mois), hors soignants, « près de 4 millions de personnes éligibles n’ont pas encore reçu leur rappel », poursuit Gabriel Attal, qui lance un appel à la sensibilisation des patients par les médecins, pharmaciens, et tous les professionnels de santé.

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