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La fac de pharmacie de Lyon a ouvert le Deust
La faculté Claude-Bernard de Lyon (69) a lancé en septembre des promotions de Deust préparateur /technicien en pharmacie après plusieurs mois de travail avec les CFA régionaux pour élaborer cette nouvelle formation de préparateur
337 apprentis préparateurs des CFA de Nantua (01), Lyon (69) et Saint-Étienne (42) sont entrés en première année du diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust) de préparateur/technicien en pharmacie. Ce chiffre élevé s’explique par le fait que les CFA n’ont plus ouvert de BP1. Enseignants des CFA et de l’université et pharmaciens se sont mobilisés pour mutualiser et concevoir les enseignements.
Une posture de professionnel de santé
Les cours sont donnés en majorité au CFA, qui gère l’alternance. Les périodes à l’officine, appelées « stages », restent les mêmes. En revanche, le contenu a été repensé : « Les compétences d’un préparateur ont été mises à jour. Il n’a plus à faire des préparations. Son métier est recentré sur le conseil, la prévention, l’intervention pluriprofessionnelle », précise Christelle Mouchoux, pharmacienne, responsable universitaire du parcours Deust, et de la filière officine à l’université Lyon I. « Nous avons voulu que le préparateur acquière une posture de professionnel de santé », ajoute Hélène Justamon, vice-présidente de la FSPF du Rhône. Le contrôle continu fait son apparition, au côté d’un contrôle final. « Il était souvent reproché aux élèves une faible motivation en première année, car l’examen leur paraissait lointain. Désormais, les contrôles continus et les évaluations en entreprise donnent un rythme aux apprentissages », se félicite Ibtissem Zahi, responsable formation du CFA SEPR (Société d’enseignement professionnel du Rhône) de Lyon. Pour le maître d’apprentissage, dit de stage, les exigences seront plus nombreuses. « Nous souhaitons en faire un vrai partenaire. L’étudiant a des projets tutorés à effectuer sur son temps à l’officine et le professionnel réalisera une évaluation. Il y aura également une appréciation des lieux d’apprentissage », énoncent de concert Christelle Mouchoux et Ibtissem Zahi.
De possibles ouvertures
« Cette nouvelle formation permet d’attirer de nouveaux profils à l’officine, qui manque cruellement de main-d’œuvre, se félicite Hélène Justamon. Elle donne une perspective de carrière, car demain une licence professionnelle pourrait être proposée » (lire enquête p. 18). Christelle Mouchoux tempère : « Pour l’heure, cette licence n’est pas montée et l’opportunité de ce diplôme est encore en discussion. Si la formation est ouverte, les étudiants seront sélectionnés. Il n’y aura pas de place pour tout le monde. » De même, la validation des acquis de l’expérience (VAE) afin de valider le Deust pour les BP n’ouvrira qu’en 2023. « Je reçois beaucoup de dossiers de demande de VAE, mais là encore, nous allons être très vigilants. Les candidats, titulaires d’un BP, devront avoir un vrai projet professionnel pour être sélectionnés », prévient l’enseignante.
(*) La présentation a été faite lors du congrès de la FSPF à Lyon, les 9 et 10 octobre.
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