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© Getty Images
Vaccination Covid-19 : comment la ville prend le relais des centres
Le ministère de la Santé entend accélérer la « bascule » progressive de la campagne de vaccination anti-Covid-19 vers la ville et souhaite, pour cela, « trouver les bons modèles organisationnels », fait-il savoir dans un point presse, le 3 novembre. Une bascule « cohérente avec l’évolution de la campagne de rappels » : les volumes d’injections sont moindres désormais, souligne le ministère, et « la vaccination à proximité, chez les professionnels de santé, est un gage de confiance et d’adhésion vaccinale ». A date, 1 200 centres de vaccination actifs sont encore ouverts, contre 1 600 au plus fort de la campagne de vaccination.
Déjà, le ministère estime avoir « donné tous les outils » à la ville pour lui permettre d’assurer davantage d’injections : commandes illimitées de vaccins pour tous les effecteurs, préparation des seringues individuelles en pharmacie, etc. Ensuite, avec la baisse significative de la rémunération pour les professionnels mobilisés en centre à compter du 8 novembre prochain, le ministère de la Santé a voulu « un modèle plus neutre qui n’encourage pas vers la vaccination en centre par rapport à la ville ».
Reste la logistique. Avec la perspective lointaine d’un vaccin monodose et puisque le ministère a conscience que « ça reste compliqué pour un professionnel de santé de terrain d’organiser des séances de vaccination quand il exerce dans un cabinet isolé », les solutions sont encore à trouver mais elles différeront selon les territoires. Aux Agences régionales de santé (ARS) d’orchestrer les changements qu’absorberont notamment les officinaux, principaux effecteurs de la vaccination en ville. « Des modèles se dessinent », explique le ministère de la Santé. Des expérimentations sont en cours, en concertation avec les ordres et les unions régionales des professionnels de santé (URPS). Certains centres ne se positionnent plus sur la vaccination elle-même mais sur l’appui à la vaccination par les professionnels de ville : un agent administratif d’un centre qui organise les prises de rendez-vous pour les professionnels de santé de son territoire ; un centre de vaccination qui prépare les seringues individuelles quand aucun pharmacien ne le fait sur le territoire, explique encore le ministère. C’est le cas en Normandie, par exemple, où « les centres de vaccination installés à Rouen (Halle aux Toiles) et à Caen (Canada) ont cessé leur activité de vaccination pour assurer désormais une activité de soutien à la médecine de ville (approvisionnement en vaccins, en seringues préremplies, accompagnement dans l’organisation de la vaccination, etc.), souligne l’ARS normande. A Rouen, l’équipe a également mis en place d’une plateforme de mise en relation et de soutien logistique à disposition de tous les libéraux de l’agglomération de Rouen qui en font la demande, à l’initiative de l’association des professionnels de santé de l’agglomération de Rouen (APSAR+) et le soutien de l’ARS Normandie. »
Un autre modèle est de s’appuyer sur les maisons de santé et les cabinets de groupe pour organiser la vaccination (« faire de la masse »). Ces structures, désignées relais ambulatoires de la vaccination, pourraient mobiliser « les forces vives du territoire » comme les professionnels retraités et les étudiants, indique le ministère de la Santé. « L’ARS Nouvelle-Aquitaine a aussi favorisé la vaccination en ville au sein des MSP [maisons de santé pluridisciplinaires, NdlR], en permettant qu’elles puissent être alimentées en vaccins afin de répondre rapidement aux besoins de la population », confirme l’agence régionale. Parfois, ce sont aussi « les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) qui reçoivent des financements de la part des ARS pour organiser le secrétariat et les appels sortants vers les patients éligibles sur la base des listings des médecins traitants qui leur ont été confiés », explique le ministère de la Santé. En un mot, la « bascule » s’appuie sur l’interpro.
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