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La chlormadinone 5 mg et 10 mg

Publié le 6 novembre 2021
Par Laura Quéré
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La chlormadinone 5 mg et 10 mg est associée à un surrisque de méningiome démontré par une vaste étude épidémiologique réalisée par le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare. Depuis le 1er juillet 2021, elle fait l’objet de nouvelles mesures obligatoires de prescription et de délivrance.

Pour quelles indications ?

• Progestatif de synthèse indiqué dans les troubles gynécologiques de la femme adulte : endométriose, hémorragies fonctionnelles, saignements en rapport avec des fibromes en préopératoire, mastopathie sévère.

• Le rapport bénéfice/risque est considéré comme défavorable dans les indications suivantes : irrégularités du cycle, syndrome prémenstruel, mastodynies non sévères, ménopause, cycle artificiel en association avec un œstrogène, contraception (sans facteur de risque cardiovasculaire associé).

Quelles sont les principales contre-indications ?

• Accidents thromboemboliques en évolution.

• Altérations graves de la fonction hépatique.

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• Hémorragies génitales non diagnostiquées.

• Existence ou antécédents de méningiomes.

Quels sont les principaux effets indésirables ?

Modification des règles, aménorrhées, saignements intercurrents, affections vasculaires (majoration des symptômes d’une insuffisance veineuse des membres inférieurs, événements thromboemboliques), prise de poids, troubles gastro-intestinaux, insomnie, dépression, anxiété.

Quelles sont les principales interactions ?

L’association à un inducteur enzymatique risque de diminuer l’efficacité du progestatif (surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie).

POINTS DE VIGILANCE

– En raison du surrisque de méningiome lors d’une utilisation prolongée à des doses de 5 mg ou plus par jour, la délivrance des initiations de traitements dont la durée est supérieure à 1 an nécessite, depuis le 1er juillet 2021, la présentation d’une attestation annuelle d’information cosignée par la patiente et son médecin. Cette mesure sera rendue obligatoire à compter du 1er janvier 2022 pour les renouvellements. Si la durée de traitement est de moins d’1 an, la dispensation est possible uniquement lorsque l’ordonnance comporte la mention « Traitement inférieur à 1 an ».

– Une réévaluation au moins annuelle du traitement est nécessaire. Le médecin prescripteur remet à la patiente un document d’information présentant le risque de méningiome associé.