Covid-19 : un deuxième antiviral par voie orale dans la course

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Covid-19 : un deuxième antiviral par voie orale dans la course

Publié le 8 novembre 2021
Par Anne-Hélène Collin
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C’est aussi par communiqué de presse que Pfizer a annoncé, ce 5 novembre, des résultats intermédiaires prometteurs pour son candidat antiviral en traitement précoce du Covid-19. Paxlovid, qui associe deux molécules (PF-07321332 en comprimés et ritonavir en gélules qui aide à ralentir la dégradation de PF-07321332) est un inhibiteur de la protéase du Sars-CoV-2 et « s’est avéré réduire le risque d’hospitalisation ou de décès de 89 % par rapport au placebo », promeut Pfizer. L’étude de phase 2/3, randomisée en double aveugle, a été menée sur 1 219 adultes non hospitalisés atteints de Covid-19 (test de dépistage positif) et présentant un risque élevé de forme grave, suivis pendant 28 jours. Chacun a reçu une prise soit de l’antiviral soit du placebo par voie orale toutes les 12 heures pendant 5 jours.

Plus en détails, 0,8 % des patients qui ont reçu Paxlovid dans les trois jours suivant l’apparition des symptômes ont été hospitalisés (3/389 hospitalisés sans décès), comparativement à 7 % des patients qui ont reçu le placebo et ont été hospitalisés ou sont décédés (27/385 hospitalisés avec 7 décès). Les résultats sont similaires pour les patients traités dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes.

Les événements indésirables sont comparables, selon Pfizer, dans le groupe Paxlovid et le groupe placebo, avec « moins d’événements indésirables graves (1,7 % contre 6,6 %) et d’arrêts du médicament en raison d’événements indésirables (2,1 % contre 4,1 %) observés chez les patients recevant Paxlovid par rapport aux patients traités par placebo, respectivement. » L’étude est arrêtée « en raison de l’efficacité écrasante démontrée dans ces résultats », explique Pfizer, qui compte soumettre une demande d’autorisation d’utilisation en urgence à la Food and drug administration américaine « dès que possible ». Les Etats-Unis ont annoncé avoir précommandé des « millions de doses » et le Royaume-Uni 250 000 traitements.

C’est le deuxième antiviral en course, après le molnupiravir de MSD – qui diminuerait les risques de formes graves de 50 % et dont la France a déjà commandé 50 000 doses – que les pharmaciens devraient pouvoir délivrer à compter de fin novembre selon des modalités encore à définir. Tous deux sont indiqués chez les patients à risque de forme graves, dans les trois (Paxlovid), ou cinq (molnupiravir) jours suivant l’apparition des symptômes.

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