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© Getty Images
Choléra à Mayotte : l’épidémie est circonscrite selon Frédéric Valletoux
Un enfant est mort de choléra à Mayotte, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) mercredi 8 mai. Si l’île compte 65 cas identifiés, le gouvernement assure que l’épidémie est « contenue ».
L’épidémie de choléra qui se propage à Mayotte depuis le 18 mars a fait un premier décès. Il s’agit d’un enfant de trois ans qui vivait dans la commune de Koungou, au nord de Mamoudzou, où plusieurs autres cas de contamination ont été recensés ces dernières semaines. L’entourage de l’enfant décédé a été traité, annonce la préfecture de Mayotte, qui ajoute être « pleinement mobilisée dans la lutte contre le choléra sur le territoire. »
Importée par des migrants arrivant des îles Comores, où l’épidémie fait rage depuis le début de l’année, la maladie touchait 65 personnes à Mayotte au 8 mai contre 39 une semaine plus tôt. Plusieurs de ces cas sont autochtones, c’est-à-dire décelés chez des personnes n’ayant pas quitté l’île de l’océan indien.
Pour enrayer l’épidémie, des équipes de l’ARS désinfectent le foyer des malades et traitent les cas contacts à l’aide d’antibiotiques. Une campagne de vaccination a également lieu dans la commune touchée.
En déplacement jeudi 9 mai et vendredi 10 mai à Mayotte, le ministre délégué de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux a affirmé que l’épidémie était « contenue », l’île ne comptant qu’un seul foyer de contamination.
Frédéric Valletoux s’est dit également satisfait de la mobilisation des services de santé et des bénévoles associatifs, qui « transmettent à la population les gestes d’hygiène permettant d’éviter d’être contaminé. »
Provoqué par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie – le bacille virgule -, le choléra entraîne de fortes diarrhées ainsi que des vomissements. Le patient, rapidement déshydraté, peut mourir en un à trois jours s’il n’est pas pris en charge à temps.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 700.000 personnes ont été contaminées dans le monde par cette maladie infectieuse en 2023, contre 473.000 en 2022. Une flambée inquiétante qui affecte en majorité des pays pauvres ou en guerre, particulièrement en Afrique.
Le dernier point de situation publié par les Comores fait état de 496 nouveaux cas et 10 nouveaux décès enregistrés sur la période du 6 au 8 mai 2024, portant le total à 5 062 cas de choléra notifiés et 102 décès depuis le début de l’épidémie aux Comores, indique Santé publique France.
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