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Médicaments : déprescription et dispensation adaptée à l’ordre du jour
Dans le cadre des deux négociations conventionnelles avec les pharmaciens et avec les médecins, l’Assurance maladie pousse à une consultation de déprescription pour les patients âgés de plus de 80 ans et hyperpolymédiqués et à la mise en musique de la dispensation adaptée.
La Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a mis en ligne jeudi 9 mai sur le site ameli.fr un projet de convention médicale dans la perspective de la dernière réunion de négociation qui doit avoir lieu ce jeudi 16 mai. Cette nouvelle convention médicale pourrait comporter une consultation longue du médecin traitant pour la prise en charge d’une personne âgée de plus de 80 ans. Cette consultation longue, valorisée à hauteur de 60 euros, pourrait être facturée une fois par an dans trois situations. L’une de ces situations consisterait en une consultation de déprescription de patients dit hyperpolymédiqués, c’est-à-dire qui reçoivent au moins dix lignes de traitement médicamenteux. Ces patients auraient par ailleurs bénéficié d’un bilan partagé de médication (BPM) en officine.
Vers la sobriété médicamenteuse
Les médecins s’engageraient ainsi à respecter le principe de « sobriété médicamenteuse », c’est-à-dire à prescrire des BPM pour les patients concernés et à enclencher une réévaluation des traitements administrés, en collaboration avec les pharmaciens d’officine.
En particulier, la Cnam veut enclencher une réduction de 20 % des prescriptions d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) chez l’adulte. Pour l’enfant, il faudrait les limiter aux seules indications recommandées par la Haute Autorité de santé. Un dispositif financier d’incitation individuel à destination des médecins serait mis en place pour faire diminuer les volumes d’IPP prescrits. Il s’agit notamment de récompenser les praticiens qui ne prescriraient pas de façon systématique un IPP avec un antiinflammatoire non stéroïdien (AINS) lorsque le patient a moins de 65 ans. Ce dispositif pourrait être mis en place dès le 1er janvier prochain.
Quid de la dispensation adaptée ?
Dans le cadre des négociations conventionnelles entre les pharmaciens et l’Asssurance maladie, la question de la dispensation adaptée devient de plus en plus centrale. Si l’Assurance maladie veut la restreindre au paracétamol et à ses posologies « variables », les deux syndicats souhaitent l’étendre à d’autres familles de produits telles que les compléments nutritionnels oraux, les pansements et les bandelettes glycémiques. Pour le paiement de cette mission, l’Assurance maladie veut imposer une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp), sans en évoquer pour l’heure le montant. Cette proposition a été refusée catégoriquement par les deux syndicats réclamant un paiement immédiat.
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