Covid-19 : dans la peau des officinaux du Grand Est

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Covid-19 : dans la peau des officinaux du Grand Est

Publié le 25 novembre 2021
Par Matthieu Vandendriessche
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Leur région a été un important foyer de Covid-19 au printemps 2020. Dans quel état d’esprit se trouvent aujourd’hui les pharmaciens du Grand Est ?

C’est à cette question que l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens a voulu répondre en interrogeant les officinaux du Grand Est. Un questionnaire a ainsi été transmis aux titulaires et adjoints durant l’été et près de 400 retours ont pu être analysés.

A titre personnel, une majorité (55 %) de répondants se disent fatigués et épuisés moralement. Pour le quart d’entre eux, cette fatigue n’empiète pas sur leur motivation. Mais 15 % tout de même des officinaux se sentent en souffrance et dans un état proche du burn-out.

Le constat est celui d’une très large implication. Pendant la crise sanitaire, les officinaux ont en majorité pratiqué le portage de médicaments au domicile (89 %) et la fabrication de solutions hydroalcooliques (68 %).

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Du fait de cette situation, plus de 9 pharmaciens sur 10 perçoivent une évolution dans leur pratique. D’abord bien sûr pour avoir vacciné contre le Covid-19 mais aussi pour avoir assuré une mission de premier recours et de conseil accru pour les patients. Les deux tiers des répondants souhaitent ainsi continuer dans le même sens dans l’après-Covid.

Dans la même proportion, les pharmaciens souhaiteraient que le lien se développe davantage avec l’hôpital de proximité. 70 % des répondants n’ont que des relations jugées moyennes ou carrément inexistantes avec lui. En revanche, plus du tiers (36 %) des répondants disent appartenir à une structure d’exercice coordonné. Une moitié d’entre eux souhaiteraient que ce soit maintenant le cas.

Dans un avenir proche, les répondants voudraient en majorité s’investir dans la vaccination, le dépistage du diabète et la prise en charge des patients diabétiques, les tests rapides d’orientation diagnostique de l’angine.

A leurs yeux, les pharmaciens sont amenés à être tout autant dispensateurs qu’effecteurs de soins (pour 78 % des réponses). La moitié seulement considèrent qu’ils ont pour mission l’accompagnement des patients.