Vaccination à l’officine : les étudiants de 4e et 5e années en renfort contre la grippe et le Covid-19

Ils étaient les grands oubliés de la vaccination. Parce « qu’il y a lieu de renforcer le nombre d’effecteurs pouvant prendre part à la campagne vaccinale » de Covid-19 et « d’accélérer la mise en œuvre de la campagne de vaccination contre la grippe », les étudiants en pharmacie à partir de la 4^e année peuvent venir, dès demain, en renfort à l’officine pour vacciner, précise l’arrêté du 29 novembre publié ce 30 novembre au Journal officiel.

En effet, alors que seuls les étudiants de troisième cycle court pouvaient vacciner contre le Covid-19 en officine – sous réserve d’être formés -, l’arrêté autorise aussi les étudiants de deuxième cycle (4^e et 5^e années) à administrer les vaccins anti-Covid-19 à ARNm dans les mêmes conditions. De plus, pour favoriser la vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe saisonnière des personnes pour lesquelles cette double vaccination est recommandée, le même arrêté autorise les étudiants en pharmacie de deuxième cycle et de troisième cycle court à vacciner à l’officine contre la grippe saisonnière sous la supervision d’un pharmacien lui-même formé, « à condition qu’ils aient suivi soit les enseignements théoriques et pratiques relatifs à la vaccination dans le cadre de leur cursus, soit une formation spécifique à la vaccination contre le Covid-19, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration des vaccins ».

« La formation à la vaccination sera faite dans les facultés, notamment pour les étudiants en 5^e année, cependant, de la même manière que les préparateurs en pharmacie, les étudiants pourront normalement être formés par un pharmacien », ajoute Théo Vitrolles, porte-parole de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf).

La possibilité pour les étudiants de vacciner contre la grippe saisonnière n’est possible que le temps de la crise sanitaire. L’Anepf garde pourtant l’espoir de voir inscrire le dispositif « dans le marbre », comme il l’est déjà pour les pharmaciens, « le pharmacien ayant plus que prouvé sa place dans le schéma vaccinal de la population et sa place clé dans notre système de soin », ajoute Théo Vitrolles.