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© Getty Images/iStockphoto
Economie : signer l’avenant conventionnel pour sauver les officines les plus fragiles ?
Après la plénière des négociations conventionnelles entre les syndictas de titulaires et l’Assurance maladie, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a énuméré les points de satisfaction et ceux nécessitant encore des échanges. Il espère néanmoins une signature « de combat » pour sauver les officines les plus fragiles. Revue de détail.
S’il n’y a pas eu d’augmentation de la rémunération de l’officine entre 2012 et 2019, le réseau lui a connu une réduction forte : sur la même période, 1 500 officines ont fermé leurs portes. « Faire face à la désespérance du réseau et obtenir un rattrapage financier sont l’enjeu de ce nouvel avenant à la convention nationale pour lequel nous demandons 1 milliard d’euros de revalorisation. » Philippe Besset, président de la FSPF avait donc pour mandat d’obtenir un aterrissage de leur rémunération à 7,8 milliards d’euros pour chacune des années 2025, 2026 et 2027. En l’état, selon les projections de la Caisse nationale de lAassurance maladie (Cnam), en cas de signature de l’avenant, les pharmaciens atteriraient à 7,524 milliards en 2025, 7,721 milliards en 2026 et 7,918 milliards en 2027.
Au total, il existerait donc un delta de 300 millions entre les demandes de la FSPF et les propositions de la salaires de nos équipes arrivent trop tard. Si les sommes proposées pour 2027 étaient accordées en 2025, je signerais tout de suite. Hier après-midi, avec l’autorisation de mon Conseil d’administration j’ai fait une contreproposition à l’Assurance maladie. Elle s’est engagée à revenir vers nous avant le 24 mai prochain. Le 7 juin, je présenterai à mes membres les propositions de l’Assurance maladie avec pour mandat d’accepter ou de refuser ce qui est sur la table », note Philippe Besset. Voici dans le détail les points de satisfaction et ceux en suspens faisant l’objet de négociations en cours.
La tarification des accompagnements
Le 5 mars, l’Assurance maladie a fait suite aux demandes des syndicats et a proposé de revoir la tarification des bilans partagés de médication accordant un règlement aux étapes clés du bilan : 25 % lors de la première phase, 25 % lors de la deuxième et 50 % à l’issue du bilan. Elle a également proposé une revalorisation globale de 5 euros la première année et de 10 euros la seconde.
L’aide aux pharmacies fragiles
Le 5 mars, la Cnam a aussi proposé une enveloppe annuelle fermée de 20 000 euros aux pharmacies situées dans un territoire fragile et dont le chiffre d’affaires serait inférieur à un seuil restant à définir.
La revalorisation des honoraires
La Cnam a mis sur la table une revalorisation de 5 centimes d’euros pour l’honoraire à l’ordonnance et de 6 centimes au 1er janvier 2027, sous réserve d’une clause de revoyure à l’été 2026. Une hausse de 9 centimes d’euros est également prévue pour les honoraires liés à l’âge le 1er janvier 2026. Enfin, elle a indiqué une hausse de la majoration des gardes de nuit de 2 euros.
La revalorisation des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod)
En lieu et place des 6 euros actuels pour les Trod angine et cystite, l’Assurance maladie propose de les passer à 10 euros et à 15 euros en cas de prescription pharmaceutique.
L’enrichissement de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp)
La Cnam propose pour 2024 la mise en place de Rosp exceptionnelles. La première de 200 euros sera payée en cas de mise en place d’au moins un Trod ou d’une vaccination. La seconde de 250 euros concerne la mise en place d’au moins un bilan partagé de médication.
L’usage du dispositif Asafo fera lui aussi l’objet d’une Rosp de 100 euros. Les démarches écoresponsable seront aussi valorisées par une Rosp de 100 euros.
« Je suis confronté à un double problème : on n’atteindra pas le budget nécessaire pour sauver l’ensemble des officines, mais si nous refusons totalement la proposition nous perdrons encore davantage de pharmacies. Nous ne pouvons nous permettre ce luxe. C’est pourquoi nous avons fait le choix de proposer une signature de combat en essayant de convaincre l’Assurance maladie d’aller plus loin pour permettre au maximum de pharmacies de tenir. Dans le même temps, nous avons choisi de nous engager dans une journée d’interpellation de la population et des pouvoirs publics : ce sera donc le 30 mai prochain. » Toutefois, la FSPF a indiqué ne pas participer à la grève des gardes organisée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
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