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© Getty Images/iStockphoto
Ouverture de la pharmacie le dimanche pour le Covid-19 : comment l’assurer en trois points
Ouvrir l’officine le dimanche pour vacciner (Covid-19, Covid-19/grippe), tester, prélever pour un test RT-PCR ou délivrer du paracétamol et des AINS… Gilles Bonnefond, conseiller et porte-parole de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), rappelle que « c’est sur la base du volontariat et que personne ne pourra reprocher au pharmacien de ne pas travailler le dimanche. » Selon un rapide sondage (sans valeur statistique) effectué par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), une pharmacie sur dix ouvrirait les dimanches, soit environ 2 000 officines. « A raison de 100 doses de vaccin administrées par pharmacie, il y aurait donc une accélération de 200 000 doses dans la campagne vaccinale de rappel », calcule Philippe Besset, président de la FSPF.
Prendre les rendez-vous du dimanche
Concernant l’organisation de cette journée de travail, elle va devoir être préparée en amont sachant que l’activité de vaccination ce jour-là sera dépendante de la quantité de vaccins en stock, compte-tenu des modalités actuelles de commandes et d’approvisionnement. « Ne prenez pas de patients à vacciner sans rendez-vous. Favorisez les rendez-vous quitte à raccourcir les délais pour les prendre. Si vous n’ouvrez qu’une demi-journée, priorisez la vaccination des plus de 65 ans car ce sont les plus fragiles sur le plan immunitaire et parce que leur pass sanitaire expire le 15 décembre », recommande Gilles Bonnefond.
Eviter le burn-out des équipes
Si le pharmacien envisage de tout faire, « d’autres professionnels de santé qui le souhaitent (infirmiers par exemple) doivent être autorisés à vacciner en officine afin de renforcer le nombre d’effecteurs y compris le dimanche », réclame Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, au ministre de la Santé. « Il faut faire de la pharmacie un centre éphémère de vaccination », explique Gilles Bonnefond. Pour l’heure, le ministère de la Santé n’a toujours pas accédé à la demande de l’USPO. Donc, la pharmacie ne peut compter que sur ses ressources internes. « La priorité est surtout d’éviter d’avoir des équipes en burn-out », met-en garde Philippe Besset.
« Il faut aussi que les indemnités soient les mêmes pour les professionnels de santé, comme s’ils se rendaient dans un centre de vaccination », réclame Gilles Bonnefond. Pour toutes les officines qui vaccinent, l’USPO demande une indemnité supplémentaire et un forfait spécifique pour celles qui souhaiteraient ouvrir le dimanche car « les 5 euros accordés ne permettent pas de compenser la mobilisation des équipes officinales », explique-t-il.
Respecter les pharmacies de garde
Quant à la délivrance de médicaments antalgiques de niveau 1, « il faut s’en arrêter-là car il ne s’agit pas de déstabiliser les pharmacies de garde », poursuit le porte-parole de l’USPO en prévention de certains débordements sur la délivrance d’ordonnances qui pourraient se produire sous la pression de la clientèle habituelle de l’officine. « Les officines de garde, ça se respecte ! », appuie à son tour Philippe Besset. « Les pharmacies impliquées dans ce dispositif doivent se limiter aux actes prévus dans l’arrêté. Mettez une affiche spécifique dans la vitrine de l’officine, informant les clients et rappelant les coordonnées de la pharmacie de garde. »
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