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© Getty Images/iStockphoto
Numérique et e-prescription : ce qui va changer pour les professionnels de santé à compter de 2022
A partir de janvier prochain, les assurés sociaux pourront avoir accès à leur espace numérique de santé (ENS). Ils y trouveront leur dossier médical partagé (DMP), un agenda pour les rendez-vous médicaux ou encore un catalogue d’applications santé. Cet outil numérique dépasse un usage par le seul patient. Avec son accord, les professionnels de santé qu’il a choisis pourront consulter et alimenter tout ou partie de son ENS.
Cet outil va permettre de raccrocher les maillons de la chaîne de soins. « Aujourd’hui, le pharmacien ne sait pas ce que le patient et son médecin se sont dit. Il a une prescription et il doit faire le chemin à rebours pour imaginer ce que le patient peut avoir, indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lors du Forum du Bon usage du médicament organisé le 9 décembre dans les locaux du ministère de la Santé.
Avec l’accès à l’ENS, le pharmacien disposera d’un champ d’informations plus vaste. Les résultats des examens biologiques et médicaux, ainsi que les vaccinations, lui seront accessibles. « Avoir plus d’informations, cela veut dire aussi que nous aurons plus d’actions à mener », constate le représentant du syndicat. Cela nécessite toutefois une évolution du logiciel métier de l’officine et il ne sera pas possible d’alimenter les ENS avant 2023, estime Philippe Besset.
Les pratiques officinales vont également changer avec la mise en œuvre de l’e-prescription. Celle-ci fonctionne avec un numéro unique apposé sous la forme d’un QR code édité par le logiciel médical. Ce dernier envoie en parallèle l’ordonnance à une base de données gérée par l’Assurance maladie. Le pharmacien y accède en flashant le QR code remis par le patient. L’information de la dispensation est transmise au médecin et figure dans l’ENS. « Le médecin saura désormais si le patient est allé chercher ses médicaments », souligne le président de la FPSF.
Du côté des infirmiers au domicile, « il y aura un feed back vers le médecin pour savoir si le médicament est bien pris », relève Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI). A ses yeux, l’ENS initie un cercle vertueux. « Le décloisonnement entre les différents acteurs du parcours de l’ordonnance est un atout pour développer la préparation des doses à administrer et l’administration au domicile. Cela nous permettra aussi de mieux gérer le stock de médicaments du patient. »
Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, représentant les laboratoires pharmaceutiques, considère que les nouveaux outils numériques sont aussi un moyen de détecter un déficit de qualité. « Des ruptures technologiques vont intervenir dans les cinq prochaines années. Il se pose la question de la qualification des professionnels de santé pour s’y adapter. »
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