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Epuisement des pharmaciens : le Haut-Rhin sonne l’alerte
Les pharmaciens n’en peuvent plus. A tel point que le Syndicat des pharmaciens du Haut-Rhin (FSPF) a écrit à la directrice générale de l’ARS du Grand-Est et au préfet du Haut-Rhin pour lancer « un cri d’alarme ». Une lettre qui paraît ce 16 décembre dans la presse régionale.
« Nous avons su nous adapter aux exigences de cette crise sanitaire majeure, en participant avec cœur à l’effort collectif [ …]. Mais après un été compliqué, avec une partie de nos personnels en congés, un automne encore chargé, la cacophonie de ces derniers jours ne passe plus ! », s’insurge le syndicat.
« Il est indispensable que nous soyons associés à la mise en œuvre, ainsi qu’à la communication grand public des directives, émanant de nos instances de tutelle », réclame le syndicat. Et n’hésite pas à déclarer : « Les décisions prises depuis les bureaux parisiens, sans tenir compte de la réalité de nos possibilités de travail et d’organisation, sont contre-productives et ne génèrent que nervosité et frustration chez les patients et lassitude dans nos équipes ».
Et de donner plusieurs exemples comme l’ouverture du portail de commande de vaccins le lundi 29 novembre, « avec indication qualitative et quantitative des vaccins possibles, et confirmation le vendredi 3 décembre sans aucun rapport avec la commande initiale ». Le syndicat s’interroge : « Pourquoi nous proposer de commander des doses qui n’existent pas ? ».
Autre exemple : l’annonce le lundi 6 décembre à la radio à 19h que les personnes de plus de 65 ans sont prioritaires et peuvent se présenter sans rendez-vous à partir du 7 décembre au matin . « Nous sommes pharmaciens et non magiciens… », commente l’organisation professionnelle.
Le syndicat monte aussi au créneau sur l’ouverture du dimanche et estime qu’après « des mois et des mois de surchauffe, d’une part les équipes sont épuisées et d’autre part nous sommes tenus par la législation du travail impliquant repos et volume horaire ». Il estime également que ce ne sont pas des étudiants en cours de formation qui remplaceront des professionnels expérimentés.
Et de conclure : « L’ensemble de ces égarements dans la gestion de crise a amené certains confrères à se retirer de l’effort collectif indispensable. C’est trop dommage, mais cela risque de faire boule de neige. Nous voulons que cela change, nous demandons juste du bon sens et de la concertation. »
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