Vaccin anti-Covid-19 : le rappel recommandé à partir de 3 mois

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Vaccin anti-Covid-19 : le rappel recommandé à partir de 3 mois

Publié le 24 décembre 2021
Par Magali Clausener
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Face à la cinquième vague et à l’arrivée du variant Omicron, la Haute Autorité de santé (HAS) considère « que le contexte épidémique actuel préoccupant justifie une accélération de la campagne vaccinale en raccourcissant le délai entre primovaccination et dose de rappel et en augmentant le niveau de protection de la population ». Et d’ajouter : « Le double objectif étant à nouveau de limiter au maximum le nombre de nouveaux cas d’infection et de formes graves et d’éviter la saturation des établissements de santé ».

 Voilà pourquoi elle recommande ce 24 décembre que le rappel soit réalisé à partir de 3 mois après la primovaccination contre le Covid-19.

Dans la même optique, la HAS recommande aussi d’administrer un rappel aux adolescents de 12 à 17 ans, souffrant d’immunodéficience (pathologique et induite par les médicaments) ou d’une comorbidité à risque de forme grave, selon les mêmes modalités que les adultes. Elle préconise en outre que, « sur la base d’une appréciation du rapport bénéfice/risque individuel, les médecins spécialistes d’organes et de maladies rares puissent également proposer, au cas par cas, l‘administration d‘une dose de rappel aux adolescents jugés particulièrement vulnérables et pour lesquels les risques liés à la Covid-19 apparaissent majeurs, en particulier dans le contexte du variant Omicron ». La HAS se prononcera ultérieurement sur l’administration du rappel à l’ensemble des jeunes de 12 à 17 ans.

Enfin, la Haute Autorité insiste sur l’importance de vacciner tous les adultes non vaccinés et d’accélérer la campagne de rappel pour tous les adultes éligibles, en particulier chez les sujets les plus âgés et les plus à risque de formes graves.

Un rappel à l’efficacité prouvée

De fait, dans un communiqué diffusé ce même jour par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle qu’entre le 15 novembre et le 12 décembre 2021, les 9 % de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans et plus représentent 24 % des tests PCR positifs chez les personnes symptomatiques, 42 % des admissions en hospitalisation conventionnelle, 54 % des entrées en soins critiques et 39 % des décès. « Le nombre d’événements liés au Covid-19 (tests positifs, hospitalisations, décès) est nettement plus important pour les non-vaccinés que pour les vaccinés à taille de population comparable. », explique la Drees.

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Les modélisations montrent en outre que, pour les adultes de 40 ans ou plus, la protection vaccinale contre les événements liés au Covid-19 et plus spécifiquement contre le risque de décès, dans les premiers mois suivant l’obtention d’un schéma vaccinal complet est comprise entre 90 % et 95 % pour toutes les classes d’âge. Après 6 mois de vaccination complète, la protection baisse aux alentours de 50 % contre les formes symptomatiques et autour de 80 % et 90 % contre les hospitalisations et les décès. Mais l’injection du rappel aux personnes dont le statut complet remonte à plus de 6 mois améliore à plus de 90 % la protection vaccinale contre l’ensemble des évènements.