Autotests Covid-19 en GMS : le monopole pharmaceutique « cher » à Olivier Véran

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Autotests Covid-19 en GMS : le monopole pharmaceutique « cher » à Olivier Véran

Publié le 29 décembre 2021
Par Anne-Hélène Collin
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Autoriser la vente d’autotests de dépistage du Covid-19 hors des officines, donnant ainsi un coup dans le monopole pharmaceutique, est « une entorse que nous faisons à une règle qui m’est chère », a indiqué Olivier Véran, ministre de la Santé, répétant « qui m’est chère », lors de son audition devant la Commission des lois de l’Assemblée nationale le 29 décembre, dans le cadre du projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise. Une entorse assumée et faite « par arrêté et non pas par loi pour qu’elle soit immédiatement applicable, parce que ce qui compte c’est la période du 31 et les jours qui vont suivre », justifie-t-il, ajoutant que la mesure « prendra donc fin au plus tard à la fin du mois de janvier ».

Selon le ministre, dans les jours qui ont précédé Noël, les Français ont effectué en moyenne 1,2 million d’autotests chaque jour, soit « 6 millions d’autotests » réalisés avant Noël, « qui s’ajoutent aux 7 millions de la semaine précédente ». « Dévalisées », les pharmacies ont donc distribué plus d’autotests en quelques jours que sur les 6 derniers mois de l’année, explique le ministre.

« De l’autre côté, vous avez des acteurs de la grande distribution qui avaient, semble-t-il, acheté des autotests, justifie Olivier Véran. Je ne sais pas combien ils en ont mais qui en avaient acheté et qui ont dit, « finalement, nous on peut les mettre à disposition dans la période » ».

« C’est une dérogation mais en aucun cas cela doit contrevenir dans la durée à la question du monopole pharmaceutique pour les dispositifs médicaux », a affirmé le ministre de la Santé devant les députés.

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