Sclérosants veineux : attention aux effets cardiovasculaires !

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Sclérosants veineux : attention aux effets cardiovasculaires !

Publié le 4 janvier 2022
Par Laurent Lefort
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Des cas d’effets indésirables cardiovasculaires graves sont rapportés avec les sclérosants veineux (Aetoxiscerol représentant l’essentiel des prescriptions et Fibrovein), utilisés pour éviter l’aggravation des varices et de la maladie veineuse chronique. Dans ce contexte, un groupe de travail multidisciplinaire (Conseil national professionnel de médecine vasculaire, sociétés savantes de médecine vasculaire et de phlébologie, Collège de médecine générale et représentants d’associations de patients via France Assos Santé) est mis en place afin d’identifier de nouvelles mesures pour sécuriser davantage l’utilisation de ces médicaments, indique l’ANSM le 3 janvier 2022.

Ce qu’il faut rappeler aux patients

Afin de réduire la survenue de ces risques cardiovasculaires, il est utile de rappeler aux patients d’être attentifs à des symptômes caractéristiques pouvant survenir au moment ou après l’injection et de consulter un médecin en urgence en cas de :
– tachycardie, sensation d’oppression thoracique, douleur thoracique, essoufflement ;

– toux, palpitations, sensation de respiration désagréable et gênante ;

– trouble visuel transitoire ;

– malaise avec perte de connaissance ;

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– maux de tête, migraine avec ou sans aura ;

– troubles de la parole ;

– fourmillements, picotements dans les extrémités des mains et des jambes pouvant aller vers une paralysie ;

– douleur du mollet associée ou non à un œdème ou une rougeur.

Ce qu’il faut garder à l’esprit

En ce qui concerne Aetoxiscérol, rappelons les principales contre-indications :

– antécédent d’épisode (ou maladie) thrombo-embolique (thrombose superficielle aiguë, thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, accident vasculaire ischémique) ;

– patients présentant un risque élevé de thrombose : thrombophilie familiale, facteurs de risque multiples (contraception hormonale, traitement hormonal substitutif, obésité importante, tabac, immobilité prolongée, etc.) ;

– artériopathie oblitérante ;

– affection systémique non contrôlée (diabète de type I, thyréotoxicose, tuberculose, asthme, tumeur, infection systémique, troubles de dyscrasie sanguine, affection respiratoire aiguë, affection cutanée) ;

– infection aiguë ;

– antécédent de chirurgie de moins de 3 mois ;

– patients immobilisés ou alités de façon prolongée, quelle qu’en soit la cause.