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Ventes en pharmacie en 2021 : reverra-t-on un jour de tels chiffres ?
Les moyennes professionnelles du cabinet Extencia, membre du groupement CGP, réalisées à partir de près de 200 officines situées en Nouvelle Aquitaine Sud, ayant clôturé leur exercice jusqu’au 30 septembre 2021, auguraient déjà d’excellents résultats. Le premier atelier numérique du Gers de 2022, qui a dressé le bilan de l’année écoulée du marché officinal, confirme que les pharmacies font un carton sur pratiquement toute la ligne.
Exprimées en prix TTC, les ventes en pharmacie ont représenté un chiffre d’affaires global (hors « missions liées au Covid-19 ») de 38,461 Mds€ contre 36,089 Mds€ en 2020, soit une progression de 6,6 %. En intégrant le chiffre d’affaires lié aux vaccins anti-Covid-19 (plus de 110 M€ réalisés avec plus de 13 millions de vaccins) et les tests antigéniques (plus de 1,9 Md€ en lien avec plus de 70 millions de tests réalisés), la pharmacie franchit la barre des 40 Mds€.
Quel que soit le statut du produit de santé, tous les pans d’activité de l’officine sont en croissance (médicament remboursable : + 6,7 %, dispositifs médicaux : + 7,5 %, médicament non remboursable : + 9,6 %, cosmétique : + 2,3 %, compléments et denrées alimentaires : + 9,4 %) à l’exception du vétérinaire (- 16,3 %). Même l’automédication a retrouvé des couleurs avec la fragilité des gestes barrières à l’origine d’une reprise des pathologies saisonnières. « Elle a terminé à + 2 % après un démarrage de – 25 % en début d’année ! », s’étonne même David Syr, directeur général adjoint de Gers Data. Malgré ce rebond, ce marché n’a pas retrouvé son niveau d’avant-crise (- 5 % par rapport à 2019).
Les ventes de médicaments de prescriptions hospitalières poursuivent leur emballement (+ 13 % vs 2020 et + 19 % vs 2019) mais il ne faut pas oublier que sur les médicaments chers, la marge du pharmacien est plafonnée à 97,60 €.
Moins de confinement égal trafic augmenté en officine en 2021 : + 1 % mais – 2 % par rapport à, 2019. Il faut également relativiser l’impact des consultations en médecine générale (+ 4 % en nombre) car celles donnant lieu à une prescription n’ont évolué que de + 2 %.
L’article 66 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 continue de porter ses fruits sur la « substitution générique », avec un taux de pénétration sur l’ensemble du répertoire des génériques en hausse constante depuis 2 ans (84,9 % en décembre 2021). On ne peut pas en dire autant des médicaments biosimilaires dont le taux de pénétration en ville est stable (entre 20 % et 21 %).
Autre résultat en demi-teinte : la vaccination antigrippale a reculé de 5 % en 2021 (11,2 millions contre 11,8 millions en 2020) mais elle reste néanmoins soutenue avec un niveau supérieur à celui de 2019 (10,2 millions).
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