Tests Covid-19 : nouveaux renforts possibles à l’officine

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Tests Covid-19 : nouveaux renforts possibles à l’officine

Publié le 21 janvier 2022
Par Anne-Hélène Collin
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De nouveaux professionnels de santé peuvent venir en renfort pour la réalisation de tests de dépistage du Covid-19 en officine. Pour « être en capacité de faire face à la très importante demande de tests de dépistage individuel », un arrêté du 20 janvier publié ce 21 janvier au Journal officiel autorise les orthophonistes, les pédicures-podologues, les orthoptistes, les physiciens médicaux, les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les audioprothésistes, les diététiciens, les opticiens-lunetiers, les orthoprothésistes, les podo-orthésistes, les ocularistes, les épithésistes, les orthopédistes-orthésistes et les assistants dentaires, à réaliser le prélèvement nasopharyngé, oropharyngé, salivaire ou nasal des tests Covid-19 sous la responsabilité des professionnels de santé déjà habilités, dont les pharmaciens. Les vétérinaires et les inspecteurs de santé publique vétérinaire détenteurs d’un diplôme, certificat ou titre permettant l’exercice en France des activités de vétérinaire, complètent également la liste. Les étudiants en master de biologie moléculaire mention « biologie moléculaire et cellulaire » ou « biochimie, biologie moléculaire » avaient déjà été intégrés le 15 janvier.

Car la demande reste encore explosive. En France, les professionnels de santé réalisent et enregistrent encore plus de 11 millions de tests antigéniques ou RT-PCR de dépistage du Covid-19 cette semaine du 10 janvier, même si le nombre de tests marque une baisse pour la première fois depuis plusieurs semaines (- 6,4 % par rapport à la semaine du 3 janvier selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). 70 % des tests réalisés sont antigéniques.

Tenir bon encore quelques semaines

« La vague massive d’infections à virus Omicron a entrainé une forme de saturation à la fois des acteurs du diagnostic (laboratoires et pharmacie), mais aussi du système assurant le suivi des cas (délai de rendu allongé a plus de 36 heures, saturation de SI-DEP) », souligne le Conseil scientifique dans son avis du 19 janvier « La vague Omicron : une vague très différente des vagues précédentes », publié le 20 janvier. Mais le système « a tenu bon », rappelle le Conseil scientifique qui « imagine que le nombre de tests utilisés va commencer à diminuer quand on aura une baisse du nombre de contaminations ».

Aussi recommande-t-il de poursuivre la politique de test actuelle, reposant sur les tests antigéniques, RT-PCR et aussi antigéniques, « durant les semaines qui viennent. Ce système permettra des modifications des comportements chez les personnes positives avec un impact sur l’épidémie ».

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« Par ailleurs, il est essentiel de disposer d’un système diagnostique et de surveillance opérationnel »,  au moins jusqu’à « fin février, début mars, quand le niveau de circulation virale sera revenu probablement à un niveau plus maitrisé », où il faudra faire évoluer la stratégie.