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Salariés en surchauffe : les syndicats revendiquent une revalorisation générale des salaires
« C’est un raz-de-marée. Entre les tests antigéniques, la vaccination et les pathologies hivernales, l’activité des officines a, ces dernières semaines, littéralement explosé, assure Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral en charge de la pharmacie d’officine à Force Ouvrière. Et les informations qui remontent de nos syndicats régionaux font état d’une dégradation des conditions de travail, mais aussi d’une véritable souffrance psychologique entraînant des arrêts de travail et des démissions en cascade ».
Une vraie augmentation des salaires
Sur le pont depuis bientôt deux ans, les salariés attendent également les retombées de leur investissement d’après Joël Grebil, secrétaire général d’UNSA Chimie Pharmacie. « Si nous avons obtenu une augmentation de 3 % lors des négociations salariales en novembre dernier, la chambre patronale majoritaire a refusé le principe d’une rémunération complémentaire que nous demandions pour la réalisation des tests et de la vaccination liée au Covid-19, en arguant qu’elle n’avait pas de mandat pour mener une telle négociation ». Malgré ce refus, les syndicats vont revenir à la charge. « Nous avons inscrit cette revendication à l’ordre du jour de la commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation qui s’est tenue ce lundi 24 janvier », confirme Stevan Jovanovic, secrétaire fédéral en charge de la CFDT Santé Sociaux qui entend également, comme les autres centrales, se battre pour revaloriser les salaires. « Nous demandons que le coefficient 100 soit placé à 10 % au-dessus du Smic pour le premier coefficient de la grille, et que le coefficient 430 des cadres corresponde, lui, au plafond de la sécurité sociale, comme cela avait été accepté en 2008, mais cet engagement n’a jamais été vraiment tenu », rappelle Stevan Jovanovic. « Alors que les pharmacies ont de plus en plus de mal à attirer des pharmaciens et des préparateurs, il est plus que temps d’engager une politique salariale digne de ce nom qui mettrait un terme à plusieurs décennies d’indigence, les rémunérations proposées aux préparateurs et aux pharmaciens n’étant pas en adéquation avec leurs diplômes et leurs responsabilités », ajoute Olivier Clarhaut. Force Ouvrière n’entend d’ailleurs pas se satisfaire des 3 % d’augmentation obtenus en novembre dernier. « Ils ne font que corriger les 2,8 % d’inflation enregistrés l’année dernière, et ne s’appliqueront qu’après l’extension de l’accord par le ministère du Travail. Il faudra donc renégocier si les prix continuent d’augmenter afin de limiter les pertes d’achat pour les salariés », prévient Olivier Clarhaut.
Des conditions de travail qui se dégradent
En matière de condition de travail, les centrales restent tout aussi vigilantes. « Entre les nouvelles missions à assumer, les clients agressifs, et des conditions de garde souvent compliquées, de nombreux salariés se retrouvent en situation difficile, constate Stevan Jovanovic. Or, il est de la responsabilité des titulaires de protéger la santé physique et mentale de leurs équipes. Ils doivent donc leur distribuer les équipements de protection afin d’éviter les contaminations, mais aussi mettre en place une organisation respectueuse des amplitudes horaires dans laquelle les heures supplémentaires sont réellement payées », conclut Stevan Jovanovic.
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