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Vaccination anti-Covid-19 : pas de 4e dose… enfin pour l’instant
Faudra-t-il une 4e dose de vaccin anti-Covid-19 ? La question revient régulièrement depuis plusieurs semaines, notamment en raison de l’arrivée du variant Omicron. Mais aussi parce qu’Israël a annoncé une campagne de 4e dose pour les 60 ans et plus. De fait, le gouvernement a saisi le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV). Lequel a rendu son avis le 19 janvier sur la mise en place d’un « second rappel vaccinal ».
Un désengagement de la population
En premier lieu, le COSV « considère que les données disponibles n’appellent pas actuellement à la mise en place d’un second rappel vaccinal, bien que la question soit rendue légitime par le contexte actuel de forte circulation virale ». « Une seconde dose de rappel vaccinal n’apporterait en effet pas de bénéfice individuel significatif », précise-t-il. Seule exception : les personnes sévèrement immunodéprimées, pour qui le COSV a, le 6 janvier 2021, recommandé l’injection systématique d’une seconde dose de rappel vaccinal. Une 4e dose qui s’adresserait à une cible restreinte à environ 3 millions de personnes dans un premier temps (celles qui ont eu le rappel il y a 4 mois), aurait de plus un intérêt collectif « qui pour l’instant, apparaît tout autant limité à court-terme ». Enfin, le COSV estime que la mise en place d’un second rappel pourrait être interprété « comme un signal d’inefficacité de la vaccination par l’opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l’égard d’une vaccination perçue comme trop fréquente ».
Surveiller les hospitalisations des plus âgés
Pour autant, le COSV note qu’il convient de maintenir une surveillance attentive de l’évolution de la courbe des hospitalisations des personnes âgées de 80 ans ou plus ayant reçu leur premier rappel vaccinal. « Si la légère hausse du nombre d’hospitalisations, débutée en décembre, venait à se poursuivre au cours des prochaines semaines, le COSV pourrait recommander l’administration systématique d’un second rappel vaccinal pour ces personnes », explique-t-il. Celui-ci rappelle d’ailleurs l’efficacité du rappel du vaccin face au variant Omicron chez les personnes âgées et l’intérêt de poursuivre « les efforts de primovaccination ».
Disposer de plus de données
Le COSV pourrait néanmoins faire évoluer sa position en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques. Il appelle d’ailleurs, afin d’optimiser la prise de décision, à disposer de données supplémentaires : titres d’anticorps et niveau de protection des personnes ayant reçu leur rappel vaccinal en septembre, données en vie réelle sur la protection contre les formes sévères et les décès, en fonction du statut vaccinal, de l’âge, de l’intervalle entre date de rappel et survenue de l’infection, et du variant responsable de l’infection.
Une 4e dose dans 6 pays
Une prudence que n’appliquent pas les pays qui ont d’ores et déjà lancé une campagne de second rappel en janvier : Danemark et Espagne pour les personnes vulnérables, Israël pour les personnes âgées de 60 ans et plus, Chili d’abord pour les personnes à risque puis pour l’ensemble de la population, Hongrie pour tous les citoyens qui le souhaitent. Quant à l’Allemagne et au Royaume-Uni, ils étudient actuellement la possibilité de proposer une 4e dose à leurs populations.
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