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© Getty Images
Grève des gardes en pharmacie : très suivie ce week-end, elle présage d’une mobilisation massive le 30 mai
Selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO), la grève des gardes a été très suivie ce week-end. Elle présage d’une mobilisation massive le 30 mai prochain.
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) avait appelé à la grève des gardes pour le long week-end des 18, 19 et 20 mai derniers. S’il n’y a pas eu d’intersyndicale sur cette action, la Fédération des syndicats pharmaceutiques (FSPF) n’ayant pas souhaité rejoindre le mouvement, la mobilisation a néanmoins été très suivie. « Nous n’avons pas encore les chiffres de l’ensemble des agences régionales de santé. Néanmoins, d’après les premières remontées, l’appel à la grève a été très suivie même par des pharmaciens, même non affiliés à l’USPO. En Bourgogne-Franche-Comté, par exemple, où les pharmaciens sont à moitié syndiqués USPO, à moitié syndiqués FSPF, la grève des gardes a été suivie à 60 % », note Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. En Alsace, la grève n’a pas pu se dérouler. Toutes les pharmacies qui avaient déposé un préavis ont été réquisitionnées. « Nous avons reçu l’ordre de réquisition du préfet le 17 mai, la veille de la mobilisation. Cela n’empêchera pas la grève du 30 mai. Nous sommes plus que jamais décidés à faire entendre notre voix », note Delphine Lienhardt, titulaire à Lutzelhouse et présidente de l’USPO 67.
Moins de 8000 euros par officine et par an
Dans le Var, la moitié des pharmaciens de garde sont parvenus à faire grève. « Sans aucun état d’âme : les dernières propositions de la Caisse nationale de l’Assurance maladie sont inacceptables. Souscrire à ce package reviendrait à récolter moins de 8 000 euros par officine et par an. Ces montants sont ridicules et ne permettront en rien de sauver les officines en difficulté », s’indigne Cyril Colombani, président de l’USPO Alpes-Maritimes. Les raisons de la colère s’accumulent : les pénuries de médicaments, la financiarisation et, surtout, le projet de loi Ferracci menaçant de déréguler l’officine. « Nous avons fait plusieurs demandes pour rencontrer ce député. Il n’a jamais répondu favorablement. Le gouvernement cherche à tuer les pharmacies c’est une évidence. Il n’a pas encore mesuré notre volonté de combattre. », poursuit le pharmacien.
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