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Négociations conventionnelles : il y a quoi derrière les rumeurs ?
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Lors d’un point presse organisé ce mardi 21 mai, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a tenu à rétablir certains faits concernant les négociations conventionnelles et le projet de loi Ferracci, comportant un volet sur la dérégulation de la pharmacie.
1° Le syndicat USPO a-t-il quitté la table des négociations ?
Cyril Colombani, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine des Alpes-Maritimes a démenti cette information, assurant que son syndicat était « resté jusqu’au bout », pour protester notamment contre la proposition de l’Assurance maladie, jugée insuffisante. « Une revalorisation de 8 000 euros par an et par pharmacie, c’est de l’aumône », tranche Cyril Colombani. « Cette idée de ruissellement, d’augmentation naturelle du chiffre d’affaires et donc de la marge qui en est dégagée, n’apporte pas de solution au déficit de rentabilité des officines », poursuit le président. « Les chiffres avancés par l’Assurance maladie sont bien en deçà de l’inflation. On nous demande de faire toujours plus de travail pour toujours moins d’argent. » Le représentant de l’USPO affirme travailler sur une contre-proposition, rappelant que son syndicat est « toujours combatif et aux côtés des pharmaciens. »2° Le projet de loi Ferracci n’est-il là que pour faire peur ?
Loin d’être « un chiffon rouge agité par l’USPO », le projet de loi Ferracci est « en cours de rédaction » et risque « d’attaquer les piliers de la pharmacie », s’alarme Cyril Colombani. « Le Premier ministre, Gabriel Attal l’a évoqué lors de plusieurs rendez-vous sur la libéralisation de la vente du médicament. Le député Marc Ferracci en a lui-même parlé dans les quelques interviews qu’il a accordées. Le conseil de l’Ordre des pharmaciens a pu le rencontrer et apprendre que la pharmacie faisait bel et bien partie de ce projet de loi sur la déréglementation des professions réglementées.» Pour l’instant, ni la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ni l’USPO n’ont réussi à obtenir un entretien avec le député Renaissance, ce que Cyril Colombani juge inadmissible. « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup », avertit le président de l’USPO des Alpes-Maritimes, qui n’hésite pas à qualifier ce projet de dérégulation de « tentative de mise à mort du réseau officinal. »Publicité
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