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Lutte contre les violences sexistes et sexuelles : à quoi s’engage la profession ?
Mercredi 2 février, 9h. Dans la salle des Actes de la faculté de pharmacie dans le 6e arrondissement de Paris, l’ambiance est morose. C’est en effet aujourd’hui que l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) présente les résultats de son enquête sur les violences sexistes et sexuelles. Une enquête dans laquelle près d’un étudiant sur deux déclare avoir été été victime de remarques sexistes à la faculté, dont 55,4 % de femmes. Et 41,7 % disent avoir subi un harcèlement sexuel.
« C’est inadmissible », résume Nesrine Benabdelkader, vice-présidente en charge des Affaires sociales de l’Anepf.
L’association émet d’ailleurs 13 propositions pour lutter contre toutes ces violences. Sensibiliser étudiants, enseignants, maîtres de stages est essentiel. Surtout, aider les victimes à signaler les faits. Car c’est bien là que le bât blesse : seulement 6 % des étudiants ont alerté sur des outrages sexistes et des harcèlements sexuels, et 83,3 % d’entre eux ont trouvé cette démarche inutile. « Nous étions en difficulté pour mesurer l’ampleur du problème car nous relevons peu de signalements », insiste le Pr Gaël Grimandi, doyen de la faculté de pharmacie de Nantes et président de la Conférence des doyens des facultés de pharmacie, qui salue le travail de l’Anepf. De fait, la Conférence des doyens s’engage aux côtés de l’Anepf pour mettre en œuvre les mesures proposées.
« Concernant les titulaires, comment ne pas être interpellé ? », a déclaré Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), présent à la conférence de presse. Et de s’engager à travailler sur l’accueil des stagiaires en officine mais aussi, au niveau de la branche professionnelle, à lancer un travail sur les violences que peuvent subir les salariés, les patients et les titulaires.
La lutte ne fait donc que commencer.
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