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ETP
Inscrite dans la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST), l’éducation thérapeutique du patient (ETP) vise à faciliter le quotidien des malades atteints de pathologies chroniques. Et ce dans le cadre d’un exercice coordonné inclus dans le parcours de soins.
A quoi sert-elle ?
• L’éducation thérapeutique du patient a vocation « à aider les patients à acquérir ou à maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. Elle fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient. Elle comprend des activités organisées, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informés de leur maladie, des soins, de l’organisation et des procédures hospitalières, et des comportements liés à la santé et à la maladie. Cela a pour but de les aider (ainsi que leurs familles) à comprendre leur maladie et leur traitement, à collaborer ensemble et à assumer leurs responsabilités dans leur propre prise en charge, dans le but de les aider à maintenir et à améliorer leur qualité de vie ». Telle est la définition de l’Organisation mondiale de la santé également retenue en France par la Haute Autorité de santé (HAS).
• Concrètement, il s’agit d’amener le patient et son entourage à faire des choix éclairés, à acquérir des compétences d’autosoins et d’adaptation, pour moins subir les effets indésirables des traitements, en étant plus observant, en ayant une activité physique régulière et adaptée, etc. Obligatoirement réalisée dans le cadre d’un exercice coordonné entre plusieurs professionnels, l’ETP se différencie donc de l’information (un conseil au comptoir) et de l’accompagnement (comme les entretiens pharmaceutiques).
Comment s’organise-t-elle ?
• Intégrée dans la loi de 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST), dite loi Bachelot, et au sein du Code de la santé publique, l’ETP est un processus continu centré sur le patient atteint d’une pathologie chronique et intégré dans le parcours de soins, par le biais de programmes encadrant une démarche éducative pluridisciplinaire. Le programme, qui intègre au moins trois professionnels de santé de métiers différents, est coordonné par un médecin, par un autre professionnel de santé (exemple : un pharmacien) ou par un représentant dûment mandaté d’une association de patients agréée.
• Les porteurs de programme doivent déclarer ce dernier à leur agence régionale de santé (ARS), et non plus solliciter une autorisation comme c’était le cas jusqu’en décembre 2020. Les intervenants doivent être formés à l’ETP (40 heures au minimum). Un cahier des charges et la composition du dossier de déclaration sont précisés dans un arrêté du 30 décembre 2020. La déclaration ne vaut pas financement.
Quel intérêt pour le pharmacien ?
L’intérêt de l’ETP rejoint celui de l’exercice coordonné, qui devient de plus en plus un prérequis pour le versement de rémunérations sur objectifs de santé publique (Rosp). Le financement, attribué à des structures d’exercice coordonné (comme les maisons et pôles de santé, les communautés professionnelles territoriales de santé, etc.), revient aux ARS et aux caisses primaires d’Assurance maladie pour des actions « qui répondent aux priorités régionales ou ciblées par le cahier des charges des programmes d’ETP », explique le ministère des Solidarités et de la Santé.
Sources : Journal officiel, Haute Autorité de la santé, ministère des Solidarités et de la Santé.
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