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© Getty Images
Prochaine convention pharmaceutique : gagnerez-vous plus ?
« Une bonne négociation, c’est quand personne n’est content, et c’est justement le cas », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) à propos de la future convention nationale pharmaceutique.
Après 4 mois de réunions de discussions avec l’Assurance maladie, il se déclare « plutôt satisfait » de cette négociation. « Bien sûr, nous aurions aimé voir dans ce texte une rémunération spécifique pour les officines de proximité en difficulté, un honoraire plus élevé pour la dispensation à domicile ou encore une accélération des interventions pharmaceutiques sur l’ordonnance », regrette-t-il.
Mais le plus important est que l’Assurance maladie ait levé (après arbitrage du ministère de la santé) le seul point de blocage qui restait en suspens pour la FSPF. A l’exception des pilules contraceptives, l’honoraire de dispensation pour grands conditionnements à 2,70 € s’appliquera à l’ensemble des médicaments conditionnés pour un traitement de trois mois, ce qui rapportera 50 M€ par an au réseau officinal.
Parmi les autres avancées encourageantes, la FSPF se félicite de l’engagement du ministre de la Santé à prendre un arrêté de marge sur l’égalisation des marges d’une part entre médicaments « hybrides » et leurs génériques, d’autre part entre médicaments biologiques de référence et médicaments biosimilaires, ce qui permettra de faire sauter le verrou sur la substitution du pharmacien.
La revalorisation de 30 % de l’honoraire de vaccination contre la grippe, l’ouverture au champ de la vaccination de l’adulte et de l’adolescent de 16 ans et plus au même tarif que les médecins (9,60 €) sont autant de bonnes nouvelles.
Un euro pour les stups
Même dans les motifs de déception, la dispensation à l’unité à 1 € en est un , il y a aussi des points positifs. « Ce tarif va s’appliquer également au déconditionnement des médicaments stupéfiants », annonce Philippe Besset.
Selon lui, la revalorisation sur le cœur du métier et l’existant (dispensation des boîtes trimestrielles, ROSP génériques, vaccination grippe…) rapportera environ 100 M€, en attendant une nouvelle étape des négociations en 2023 portant sur la rémunération de la dispensation du médicament.
Les nouvelles missions qui vont arriver cette année (dépistage de l’infection urinaire, dépistage du cancer colorectal, entretien pharmaceutique court avec la femme enceinte…), obéissent au principe de « travailler plus pour gagner plus ». Pour qu’elles puissent être rémunérées à l’acte, il faudra cependant des évolutions législatives.
Philippe Besset devrait obtenir un mandat de son syndicat mardi 1er mars pour la signature de la convention.
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