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L’hypertension artérielle de Philippe Ertendu
M. Ertendu, 62 ans, ex-fumeur, est sous hypocholestérolémiant depuis quelques années. Il y a 3 mois, son médecin a diagnostiqué une hypertension artérielle et l’a traitée avec du ramipril 5 mg. Aujourd’hui, l’examen clinique a révélé une tension toujours trop élevée incitant le prescripteur à passer à une bithérapie. Ce dernier a préconisé l’achat d’un autotensiomètre.
Conseils complémentaires
Rappeler la cible tensionnelle. Chez la plupart des patients, elle correspond à une pression artérielle mesurée au cabinet médical inférieure à 140/90 mmHg. L’objectif peut être plus strict, sous réserve d’une bonne tolérance du traitement, chez les patients de moins de 65 ans.
Expliquer la stratégie de traitement. L’association de deux antihypertenseurs ayant des modes d’action différents mais complémentaires est plus efficace et permet d’atteindre plus rapidement cet objectif que l’augmentation des doses d’un seul médicament.
Pointer les effets indésirables à signaler au médecin. Une toux sèche et irritative peut se manifester les premiers mois de prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) et nécessiter sa substitution par un antagoniste de l’angiotensine II. De même, en cas de survenue d’un angioœdème au niveau du visage ou de la langue, même s’il se résorbe de lui-même car il peut réapparaître plus sévèrement.
Encourager les mesures hygiénodiététiques. Surveiller son poids et pratiquer une activité physique régulière favorisent le contrôle d’une hypertension artérielle et peuvent permettre de diminuer les mesures médicamenteuses.
Expliquer l’intérêt de l’automesure. Pour vérifier la tension et l’efficacité d’un traitement, elle est bien plus efficace que la prise ponctuelle de la tension par le médecin. Car la pression artérielle varie et ce sont les moyennes de plusieurs mesures qui en sont le meilleur reflet ! Attention, en automesure, la cible tensionnelle à atteindre est un peu plus basse : inférieure à 135/85 mmHg.
ACCOMPAGNER LA DISPENSATION
Preminor : l’administration de ce nouveau traitement s’effectue chaque jour à peu près à la même heure à la place du comprimé de ramipril, pendant ou en dehors d’un repas. Cette association fixe a donc l’avantage de ne rien changer aux habitudes de prise du patient. Attention, l’administration concomitante de pamplemousse, du fruit ou de son jus, n’est pas recommandée, car cet agrume peut augmenter la biodisponibilité de l’amlodipine et favoriser une hypotension artérielle.
Rosuvastatine : la molécule peut être prise à n’importe quel moment de la journée, indépendamment des repas.
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