Covid-19 : 17 mars, deux ans plus tôt

Mardi 17 mars 2020 midi, la France entrait en confinement. Une première pour l’ensemble du pays. Un confinement pendant lequel les Français ne pouvaient sortir de chez eux qu’à l’exception de trajets nécessaires, comme aller à la pharmacie. Deux ans plus tard, jour pour jour, la vie de la pharmacie est toujours rythmée par les pics de l’épidémie. L’Histoire avec un grand H retiendra surtout les longues files d’attente devant les pharmacies pour tester en masse et tenter de contenir la propagation du variant Omicron lors de la cinquième vague. Et l’histoire n’est sans doute pas finie ! Mais se souvient-on qu’en mars 2020, les pharmacies enregistraient déjà une affluence record, car les Français faisaient notamment des provisions de paracétamol ? Au point que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait été contrainte d’en restreindre la délivrance. Dans notre article « Covid-19 : restrictions de délivrance du paracétamol », daté du 17 mars 2020, notre journaliste Yolande Gauthier avertissait les pharmaciens « qu’à partir de demain 18 mars 2020, ils ne pourraient délivrer sans ordonnance qu’une seule boîte de paracétamol à 500 mg ou 1 g à chaque personne ne présentant pas de fièvre et/ou douleur. Un patient symptomatique pourra quant à lui recevoir 2 boîtes sans ordonnance ». Une restriction sur fond de hantise de rupture de stock. Avec un but obsessionnel : honorer normalement les posologies mentionnées sur les prescriptions médicales. Par ailleurs, la vente sur internet des médicaments à base de paracétamol, ibuprofène et aspirine était, elle, carrément suspendue.