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Spécialisation : pharmacienne tabacologue [vidéo]
Constatant que ses patients fumeurs peinaient à se faire aider pour arrêter, Valérie Rocchi, pharmacienne à Allauch (Bouches-du-Rhône) s’est formée en tabacologie. Aujourd’hui, elle reçoit plus d’une centaine de patients par an pour les inciter à en finir avec leur addiction.
C’est suite à son implication dans un réseau de prise en charge de patients en insuffisance cardiaque que Valérie Rocchi s’est rendue compte qu’il était difficile de se faire suivre pour arrêter de fumer : « Les hôpitaux sont surchargés et il existe très peu de structures d’addictologie en ville ». Elle décide donc de passer un diplôme de tabacologue pour apporter des solutions aux fumeurs qui souhaitent arrêter. Selon elle, le pharmacien, par sa proximité et son accessibilité 6 jours/7, toute la journée, est un professionnel de santé « de première ligne ». Il peut jouer un rôle dans le repérage des personnes qui ont besoin d’aide en leur posant simplement les questions « Fumez-vous ? » et « Qu’envisagez-vous de faire avec cette consommation ? ». C’est d’ailleurs ce que la Haute Autorité de santé (HAS) recommande à tous les professionnels de santé. Sur sa blouse, on peut y voir un badge sur lequel il est écrit : « Vous êtes fumeur ? Parlons-en ». Il permet aux patients de demander spontanément de l’aide au comptoir. Cependant, le repérage n’est que la première approche du travail de la pharmacienne tabacologue; le gros du travail, c’est le suivi du patient en sevrage sur le long terme. Dans sa pharmacie à Allauch, près de Marseille, elle reçoit plus d’une centaine de patients par an sous forme d’entretiens. Une première consultation d’une durée de 30 à 40 minutes est suivie d’une deuxième la semaine d’après. Et le patient revient chaque mois pour un court entretien d’une quinzaine de minutes. C’est l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) PACA qui a négocié avec L’Agence régionale de santé (ARS) la prise en charge du patient à 100 % et la rémunération du pharmacien pour ces entretiens. C’est cette rémunération qui manque à l’ensemble des pharmaciens, pour qu’ils puissent s’investir davantage dans ces consultations de tabacologie. Cela demande aussi une organisation et du temps, pour ne pas pénaliser le travail au comptoir. Mais, ces entretiens pharmaceutiques s’inscrivent, selon Valérie Rocchi, dans « la mutation actuelle du métier de pharmacien vers un suivi du patient sous forme d’entretien ». Elle s’en réjouit et encourage ses confrères à s’y mettre. En tout cas, la satisfaction de ne plus croiser ses patients avec une cigarette à la main dans le quartier la pousse à continuer à s’investir dans sa mission de tabacologue.
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