Tests de dépistage Covid-19 : pris en charge ou pas ?

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Tests de dépistage Covid-19 : pris en charge ou pas ?

Publié le 4 avril 2022
Par Francois Pouzaud
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Les nouvelles règles de prise en charge des tests de dépistage Covid-19, qui ne font plus de distinction entre le milieu scolaire, périscolaire et hors scolaire, sèment le trouble. Or, avec la reprise de la circulation du virus, les dépistages reprennent fortement. Mais, les conditions de prise en charge souvent mal comprises à la fois par les patients et les pharmaciens (qui dans le doute font parfois payer les tests) divergent d’une pharmacie à l’autre. On fait le point. 

Selon les dernières consignes de la Direction générale de la santé du mardi 15 mars, un test antigénique ou un autotest positif au Covid-19 doit désormais être confirmé par un test PCR pris en charge par l’Assurance maladie. Par ailleurs, depuis le lundi 21 mars, tous les cas contacts ne s’isolent plus (même les non vaccinés) sauf s’ils reçoivent un résultat de test positif au dépistage. Et le même protocole de test, à savoir un test (test antigénique, RT-PCR ou autotest) à J+2 de la notification du statut de contact avec la personne positive, s’applique aux vaccinés comme aux non vaccinés. Or, depuis la reprise des contaminations au Covid-19, les personnes présentant des symptômes ou étant « cas contact » sont plus enclines à se faire tester par un test RT-PCR ou un test antigénique, plutôt que d’utiliser un autotest dont la prise en charge par l’Assurance maladie n’est pas systématique. Ce qui explique sans doute la propension des Français à moins recourir aux autotests !

Sont à faire payer…

Les tests RT-PCR et tests antigéniques sont payants pour les personnes non vaccinées contre le Covid-19 (sauf mineures jusqu’à 17 ans révolus), les personnes sans prescription médicale (sauf dans des cas bien précis, listés ci-dessous), les femmes enceintes, de même que les autotests réalisés dans la sphère privée pour des raisons tenant à des convenances personnelles. Ainsi, une femme enceinte non vaccinée, qui ne présente pas de contre-indications médicales à la vaccination Covid-19, qui n’est pas déclarée cas contact et qui n’a pas d’ordonnance médicale de moins de 48 heures ou un certificat de rétablissement de moins de quatre mois, doit payer son test antigénique.

Sont pris en charge par l’Assurance maladie…

Les tests (RT-PCR, antigénique et autotest supervisé) sont pris en charge en pharmacie et en laboratoire pour :

– les personnes ayant un schéma vaccinal complet (avec rappel) ou présentant une contre-indication à la vaccination ;

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– les enfants de moins de 17 ans révolus ;

– les personnes identifiées comme « cas contact » (vaccinées ou non) dans le cadre du contact-tracing fait par l’Assurance maladie ;

– les personnes concernées par des campagnes de dépistage collectif, organisées par les agences régionales de santé ou au sein des établissements de l’éducation nationale par exemple ;

– les personnes convoquées à un soin programmé ;

– celles ayant une ordonnance médicale de moins de 48 heures ou un certificat de rétablissement de moins de quatre mois.

A l’école ou via son entourage, un enfant peut être exposé au virus et être « cas contact ». Dans les deux cas, les parents qui viennent pour réaliser un test en pharmacie ou retirer un autotest pour eux-mêmes et leur(s) enfant(s), se voient dispenser un autotest pris en charge par l’Assurance maladie, à condition de présenter un document justifiant du statut de personne contact à risque (un SMS/mail de l’Assurance maladie), un courrier de l’éducation nationale s’il s’agit d’un enfant scolarisé dans une classe ou une école identifiée « cluster » ou une attestation sur l’honneur justifiant être cas contact.