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© Getty Images/iStockphoto
Deuxième rappel du vaccin Covid-19 : délai allongé et cible élargie
Les professionnels de santé attendaient des précisions sur l’âge et le délai de la cible vaccinale pour un deuxième rappel de vaccin anti-Covid-19, la Haute Autorité de santé et la Direction générale de la santé ayant jusqu’alors des avis différents. Le ministre de la Santé a exposé les nouvelles recommandations ce jeudi 7 avril au micro de RTL.
Portée par les administrations de doses de rappel, plus particulièrement de deuxième rappel avec 178 000 doses administrées la semaine du 21 mars (dont 112 000 pour un deuxième rappel) et 234 000 doses administrées la semaine du 28 mars (dont 129 000 pour un deuxième rappel), et essentiellement en ville (76 % des injections totales), la campagne de vaccination anti-Covid-19 pourrait bien repartir de plus belle après l’annonce ce jeudi 7 avril, sur RTL, du ministre de la Santé Olivier Véran, de l’extension pour une deuxième dose de rappel aux personnes de 60 à 79 ans avec ou sans comorbidité « qui le souhaitent », six mois après leur premier rappel. Et ce « dès aujourd’hui », complète le cabinet du ministère de la Santé dans son point presse d’aujourd’hui, avec les vaccins à ARNm (Pfizer/BioNTech en dose classique ou Moderna en demi-dose), quel que soit le vaccin reçu pour l’injection précédente. « On a les doses », assure encore le ministère, qui en compte 51 millions en stock. Pour ces nouvelles recommandations, qui ont fait l’objet d’un DGS-Urgent en milieu d’après-midi, le ministre de la Santé se base sur un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) et un avis du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV). Dans un addendum du 31 mars à son avis du 19 janvier, le COSV justifie l’administration d’un deuxième rappel chez les 60 à 79 ans par le contexte épidémique actuel et « la dynamique forte » qui s’annonce, par un taux d’hospitalisation encore élevé dans cette tranche d’âge et « l’utilisation des thérapeutiques (Paxlovid, NdlR) rendue complexe ». La deuxième dose de rappel « réduit par 4 le risque d’hospitalisation de réanimation et de décès », ajoute encore le ministre de la Santé.
Attention aux délais !
Lorsque les personnes ont été infectées par le Covid-19 après leur premier rappel, le schéma est modifié. Si l’infection est survenue plus de 3 mois après le premier rappel, un deuxième rappel n’est pas nécessaire. Si l’infection est survenue moins de 3 mois après le premier rappel, un deuxième rappel est nécessaire, mais il convient d’attendre alors au moins 6 mois après l’infection avant de recevoir son deuxième rappel. Attention, si le délai entre les deux rappels est de 6 mois pour les 60-79 ans, il reste de 3 mois pour les personnes immunodéprimées, ainsi que pour les personnes de 80 ans et plus et pour les résidents en Ehpad, car plus fragiles.
Et les soignants ?
Dans son ajout du 31 mars, le COSV recommande l’injection d’un deuxième rappel vaccinal aux professionnels de santé et du secteur médico-social, sans limite d’âge et sans caractère obligatoire, mais « dans un objectif d’intérêt collectif ». Car, si le COSV base sa recommandation sur « des preuves d’efficacité qui demeurent fragiles », « la deuxième dose de rappel chez les professionnels de santé est d’autant plus nécessaire qu’il a été constaté un fort absentéisme dans la période actuelle ». Pour autant, « les professionnels de santé de moins de 60 ans ne sont pas concernés par un deuxième rappel à ce stade », affirme le cabinet du ministère de la Santé.
Harmonisation européenne ?
L’ouverture à une cible élargie fait « suite à une saisine des autorités sanitaires européennes que j’avais faite dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne », a expliqué sur RTL Olivier Véran. Dans un communiqué daté du mercredi 6 avril, l’Agence européenne du médicament (EMA) s’est elle montrée plus mitigée. Si elle recommande bien un deuxième rappel aux personnes de 80 ans et plus, elle note « qu’il n’existe actuellement aucune preuve claire dans l’UE que la protection vaccinale contre les maladies graves diminue considérablement chez les adultes ayant un système immunitaire normal âgés de 60 à 79 ans et donc aucune preuve claire pour soutenir l’utilisation immédiate d’une quatrième dose ». Par ailleurs, L’EMA a indiqué qu’il était encore « trop tôt » pour envisager l’utilisation d’un rappel supplémentaire pour les plus jeunes, fautes de données concluantes.
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