Grève des tests : quelles obligations légales pour le titulaire ?

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Grève des tests : quelles obligations légales pour le titulaire ?

Publié le 11 avril 2022
Par Anne-Charlotte Navarro
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Depuis le lundi 4 avril, plusieurs pharmaciens se sont lancés dans une grève des tests antigéniques pour protester contre la nouvelle baisse des tarifs survenue le vendredi 1er avril 2022. Si la colère monte et que le mouvement s’amplifie selon l’Union des syndicats de Pharmaciens d’Officine (Uspo), le titulaire en grève a pour obligation de s’assurer qu’un suivi sur les tests de dépistage anti-Covid-19 est mis en place.

Depuis octobre 2020, le pharmacien, au même titre que d’autres professionnels de santé (médecins, infirmiers, laboratoires d’analyses…), peut réaliser des tests rapides d’orientation diagnostique antigéniques nasopharyngés pour la détection du Sars-CoV 2. La décision de se lancer ou pas dans les tests antigéniques relève du pouvoir de direction du titulaire. Et puisque la loi ne le contraint pas à proposer ce service, le titulaire peut décider d’arrêter de le proposer et renvoyer ses patients vers ses confrères ou un autre professionnel de santé. Il doit donc veiller à ce que la population auprès de laquelle il assure la distribution des médicaments puisse accéder à un moyen de dépistage.

Contrairement à la grève de 2014, un titulaire qui fait aujourd’hui la grève des tests n’a pas à se signaler auprès de l’agence régionale de santé (ARS). Il lui est seulement recommandé d’en informer ses patients. En revanche, si l’officine était entièrement fermée en signe de protestation, il devrait en informer l’ARS de son territoire.

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