Salaires en officine : l’inflation relance le débat sur l’augmentation

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Salaires en officine : l’inflation relance le débat sur l’augmentation

Publié le 14 avril 2022
Par Yves Rivoal
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L’augmentation de 3 % du point à peine entrée en vigueur le 16 mars dernier dans toutes les officines après la parution de l’extension de l’accord du 16 novembre 2021 au Journal officiel, la fédération FO entend remettre sur la table la question de la revalorisation des salaires lors de la prochaine Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) qui se tiendra le 25 avril prochain.

« Lors de la signature de l’accord du 16 novembre dernier, nous avions été prévoyants en demandant l’inscription d’une clause de revoyure. Et nous avons bien fait car si à l’époque, l’inflation annuelle était de 2,7 %, elle est passée fin mars à 4,5 % sur les douze derniers mois, et devrait même grimper jusqu’à 5 % en mai. Nous considérons donc que le compte n’y est pas, d’autant plus que nous avons perdu près de trois mois en début d’année dans l’attente de la parution au Journal officiel de l’accord d’extension. Le sujet sera donc inscrit à l’ordre du jour de la prochaine commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation – CPPNI », annonce Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral en charge de la pharmacie d’officine du yndicat Force ouvrière (FO). Avec l’ouverture d’une négociation salariale complémentaire, FO espère obtenir des avancées rapides afin de prendre en compte les récentes évolutions de l’inflation. « Ayant pour habitude de réserver le détail de nos revendications à la CPPNI, je ne vais pas dévoiler dans la presse le montant de la revalorisation du point que nous aimerions négocier, note le syndicaliste. Ceci étant dit, si l’on veut maintenir le pouvoir d’achat des salariés des officines, il faudra intégrer dans les calculs le différentiel entre les 3 % et l’inflation réelle ». Olivier Clarhaut se montre toutefois prudent lorsqu’on lui demande comment se présentent les négociations. « Nous ne sommes pas naïfs. J’imagine que cette revendication ne se négociera pas en séance et qu’il faudra probablement passer par un groupe de travail car les organisations patronales vont se retourner vers leurs instances afin d’obtenir un mandat de négociation. Mais de notre côté, nous nous battrons pour obtenir le meilleur taux de revalorisation possible dans l’intérêt des salariés », conclut-il.

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